— Mes bien chers écrivains en herbe, je vous présente mes plus plates excuses pour notre comportement ces derniers temps.
— Heu… Magali, de quoi tu parles ?
— Nous devons reprendre les rênes de cette rubrique, Gaëlle ! Ce n’est pas une amusoire sans cervelle où l’on baliverne jusqu’à assoter les plus érudits des amateurs de lettres !
— Oula… Je crois que tu nous fais une belle cacade là.
— Cesse donc de gaminer et élevons le débat !
— Tu en viens au fait ?
— Le français est une langue vivante, certains termes naissent et meurent chaque année. Choisir de supprimer arbitrairement certains mots du dictionnaire n’est pas vraiment digne d’Ecrire-un-Roman ! Nous souhaitons vous aider à vous divertir, à grandir et non à détruire.
— Mais tu dis n’importe quoi, c’était un super jeu !
— Toujours est-il que, pour rattraper notre erreur, je vous propose de restaurer des mots retirés du dictionnaire par les académiciens. Vous trouverez la liste en cliquant ici !
— Oui, mais…
— Pas de mais ! Redonnons une vie, même éphémère, à ces mots qui ont, un jour, été choisis pour intégrer la langue française !
—Heu…
— Chers participants, vous devrez donc écrire un texte en ressuscitant cinq mots qui n’apparaîtront chacun qu’une seule, unique et dernière fois. Nous espérons que cet exercice vous donnera envie d’enrichir votre vocabulaire et d’utiliser les mots avec précision et justesse.
— Bon… Vous l’avez entendue. Je crois qu’elle n’en démordra pas ! Bon courage…
— Mag’, ça va ? Quelle mouche t’a piquée aujourd’hui ?
— C’est toi aussi qui me mets la pression avec la surprise qu’on doit préparer.
— Ah ?
— Oui, et du coup, je veux qu’ils la méritent ! Il y a du laisser-aller et ça ne peut pas continuer.
— Dis surtout que tu cherches une bonne excuse pour éviter de la leur offrir ! Hahaha !
– Bon! aujourd’hui, nous allons faire quelques exercices de révision. Voyons qui a appris sa leçon de dérivation lexicale.
Ce qu’on ne peut pas ployer est …?
– Imployable!
– Bien, Marinette!
Ce qu’on ne peut pas briser est…?
– Imbrisable!
– Bonne réponse, Josette.
Celui qui écrase est…?
– Un écraseur!
– Exactement, Odette.
Et celui qui larmoie est…?
– Un larmoyeur!
– Parfait, Huguette.
Et maintenant, les diminutifs. Une petite musique est…?
– Une musiquette!
– Absolument, Lisette.
Vous voyez bien que c’est facile, la langue française! C’est clair, c’est logique.
– Madame, ma maman elle dit que monsieur le curé est un courte-botte. Pourtant, il n’a pas de bottes, si?
– Madame! Madame! ma maman elle dit que monsieur le curé est un crapoussin mais il n’a même pas de poule!
Au dessert,nous nous sommes régalés de délicieuses » MOUILLE-BOUCHE « ,heureusement, car le vin,tournait au » BESAIGRE »
La maitresse de maison,notre hôtesse,avait tendance à « BIAISER » ,mais, son mari, « BOQUILLON » ,grand » NICODÊME » dégustait
son vin ,comme un breuvage divin .
Un bonjour de Touraine,
Au dessert, nous nous sommes régalés de » mouille-bouche » ,heureusement,car le vin tournait au » besaigre »
et, la maitresse de ma
Bonsoir ,Maitresses et Scribouillards …
C’est une « prêtermission « ,car,je ne suis pas là pour vous dire ,que ici c’est le Désert !!!
Moi,je joue à » l’hebdomadier « ,en essayant d’être présent chaque semaine,mais ce n’est pas sûr !
Vous ne le savez sûrement pas,mais je l’affirme,je ne suis pas « indévot « …Je ne sais pas pourquoi je vous dis ça !!!
Mais,voyez-vous,je me « dépopularise « de jour en jour, ce n’est pas bien, j’en suis conscient ,mais, que faire !!!
Pourtant, je suis loin ,mais très loin d’être un vilain « brocardeur » ça se saurait surtout dans mon entourage.
Je termine , les cinq y sont, je souhaite qu’il y ai encore quelqu’un à la (boutique), Donc,comme dit Eric :AU BOULOT !
Bonsoir tout le monde !
— S’éloigner du vacarme et de la hâte,nous ferons beaucoup d’bien ..
— En ce beau jour de Mai, soyons zen, à la pêche nous irons ..
— Et, allons nous » ébaudir » car,des « pucelles » ramènerons ..
— Ces poissons, aiment rester et nager dans les fonds » neptuniens « ..
— Nous serons » mâtineux » avant le lever du jour, c’est bien ..
— On n’va pas « chipoter » car, ça je n’y suis pour rien ..
— Vous avez dit, plus de cinq mots anciens, évitez ..
— Ebaudir, pucelles, neptuniens, mâtineux, chipoter
Le compte y est , je crois !
Bonjour tout le monde,
Je vous propose,je m’en excuse,mon état d’âme du moment.
Je suis Fan de la (Volvo océan race) et surtout du Team SCA ,ce bateau,identique aux six autres 20 m sur 6 m, 20 tonnes a ,à son bord un équipage 100% féminin .Pour tout le monde et surtout pour elles,c’est un challenge absolument réjouissant . D’énormes difficultés à affronter,pour ce tour du monde qui durera 9 mois .Les 12 filles de cet équipage se battent ,se relayant jours et nuits pour faire avancer leur bateau dans une mer quelque fois déchainée . Après un mois de course d’Alicante au Cap elles sont enfin arrivées en Afrique du sud en sixième position . Reparties avant-hier direction Abu Dhabi .En ce moment ,tout se passe bien à » l’apercevance » de la flottille,devant mais aussi derrière , pour être le plus efficace possible, elles font
» l’amatelotage » c’est à dire équipe par deux matelots (matelotes). Et chaque duo ,va, pour environ deux heures tomber dans
les pavots de » Morphée » pour se reposer . Bien que leur bateau leur semble « IMBRISABLE » elles se méfient,et par grand vent
réduisent les voiles,car les puissances « conspirantes » pourraient bien leur jouer des tours,ou bien ,elles l’espèrent vraiment
les projeter à la tête de l’Armada .
Bravo Jacandre ! Je crois que ce jeu t’inspire !
Année 1896 Quénépévan ,petit village du Morbihan ..Bretagne.
Le père : Marie-Stanislas , scieur de long .
La mère: Clarisse , femme au foyer .
Quatre enfants ,Alphonsine 15 ans, Albertine 12 ans ,Sophie 11 ans , Rémi 8 ans…
L’instituteur monsieur Tronchin avait prêté à Alphonsine un merveilleux livre de l’écrivain Hector Malot « Sans famille »
ouvrage couronné par l’Académie Française…Alphonsine était fière de nous lire chaque soir quelques pages,car la seule
de la famille à pouvoir lire correctement. On a tous beaucoup pleuré,à l’histoire si triste du petit Rémi .
Aujourd’hui,c’est dimanche ,les enfants sont là ,demain ils irons à l’école à Guéméné qui se trouve à 7 kilomètres ,c’est loin
à pieds,il faut plus d’une heure,le retour,pareil. Papa va leur faire une petite voiturette qui sera tirée par Capi notre chien.
— Rémi ! vas chercher de l’eau au puits ,aller,dépêches-toi ! Et après tu écosseras les haricots,il sont dans la grange ,nous
avec Sophie,nous allons au lavoir, Sophie,vas chercher la brouette et la batte et reviens vite,petite » fanfan « !
— Rémi,arrêtes de » brandiller » comme ça,tu nous donnes le tournis ! Ah oui,j’oubliais,tu iras aussi arracher quelques
oignons et des échalotes dans » l’oignonière » ,tu diras à Alphonsine et à Albertine de rentrer les vaches pour la traite de ce
soir !
— Maman ! Sophie me dit que je suis un « Niquedouille » !
— Laisse la dire,ta soeur est une jalouse,c’est une » bigoteuse »
— Sophie,tu viens ! On va faire la lessive au lavoir .
🙂
Les revenants » : boquillon, carrelure, convoiteux, pinchina, charmoie.
Octave était boquillon.
Ses parents l’avaient appelé ainsi car il était le huitième d’une fratrie de douze. Enfant, il adorait le conte du petit poucet. Il aimait gambader dans les bois mais contrairement au gamin de l’histoire, lui ne s’était jamais perdu dans une forêt… Le souci, pour sa famille, était qu’à force d’arpenter la campagne, il usait les semelles de ses souliers deux fois plus vite que le commun des enfants. Tous les ans, le cordonnier du coin leur facturait des sommes exorbitantes en carrelure. Enfin, maintenant il assumait ses frais puisqu’il gagnait à peu près sa vie…mais pas toujours ! Heureusement, il n’était pas convoiteux et se satisfaisait de peu. Il ne possédait pas de manteau, un morceau de pinchina le protégeait du froid.
Un jour, il tomba amoureux d’une charmoie. Il voulut l’acquérir mais comme il ne possédait pas un sou d’avance, il décida de travailler à l’usine de la ville la plus proche. Au bout de quatre mois, il n’était plus le même. Blanc comme une endive, l’œil terne, il dut quitter son emploi pour ne pas dépérir. Que faire ? Retrouver la raison !
Il retourna chez lui, coupa parfois du bois, il reprit ses promenades dans les charmoies et ailleurs… et surtout, surtout ne devint jamais propriétaire, le jeu n’en valait pas la chandelle !
Jolie histoire et exercice réussi !
6 mots pour moi. « Nestor » « abuseur », « Escroqueur », « mouille-bouche », « non avenu » et « baladinage ». Décidément, l’abuseur est en vogue. ^^
« Monsieur, ce Nestor qui cavale là-bas est un abuseur ! »
« Que n’est ni, ma bonne dame. Cet homme est un sieur respectable » répondit l’agent.
« Ben moi je vous dit qu’il s’en est allé avec une livre de mouille-bouches sans me les payer. Rattrapez donc ce bougre que je lui fasse passez l’envie de piller mon étale. »
L’agent hèle l’homme et lui fait signe de venir. Il s’exécute.
« Que puis-je pour vous monsieur l’agent ? »
« La dame prétend que vous n’avez point payé pour ce paquet, monsieur. »
« J’ai bien peur que l’incident qu’elle vous rapporte soit non avenu mon cher. Je lui ai même fait don d’une coquette somme. »
« Voyez madame, ce sieur n’est point l’escroqueur qui vous a pillée. Cessez donc ce baladinage si vous souhaitez vous épargner bien des ennuis. »
L’abuseur n’est pas forcément celui qu’on le croit !
(Si je peux me permettre, j’ai remarqué une faute à la phrase suivante :
« Nous devons reprendre les ‘reines’ de cette rubrique, Gaëlle »
Ce ne serait pas ‘rênes’, plutôt ?)
Bon jeu, cela dit 😀
oups, oui! Merci 😉
Je jette un oeil stupéfait sur le jeune « larmoyeur » qui se tient devant moi. Il a les yeux brillants, et me regarde comme si j’étais une déesse. Je lève les yeux au ciel. Ce que je déteste ces gamins…
« Vous avez sauvé mon « Minon » ! »
Je lorgne sur le chat, dans mes bras, qui semble avoir rejoint les bras de « Morphée » depuis que je l’ai descendu des branches touffue de l’arbre qui orne mon jardin. Ce pauvre petit animal a miaulé toute la matinée, perchée au sommet de l’arbre. Soupirant, je rends l’animal à son petit propriétaire, qui déguerpit alors de mon jardin en piétinant sans remords mes « oignonières ».
« Allez, déguerpis, petit voyou… Soufflais-je exaspérée. »
Je retourne dans la cuisine, et m’emploie à « chapeler » le pain que j’ai été chercher chez le boulanger après m’être levée. Quelle barbe, ces gamins, quand même…
C’est une réussite !
Merci 😀
Aujourd’hui,je dois me repentir,faire l’éradication de toute mon incorrigibilité !
Il est inadmissible,que par inadvertance j’écris 24 mots anciens,au lieu des 5 demandés!
Ce n’est pas de (l’ergoterie),je ne suis pas du tout un (finet),mais peut-être une espèce
de(friponneau). C’est je crois,de (l’ébaudissement),j’en suis même sûr. Malheureusement,
je suis obligé de me méfier des (brocardeurs)…
Cette fois-ci, je pense que,,, « l’exerblème » ,,l’exercice du problème,,est bien conforme
à la demande! D’ailleurs,c’est grâce à la magistrale maitrise de mes incartades pléthoriques
d’écrivailleur,que la réussite est à ce jour ,et oui un jour de folie !!
Quelle plaisir pour moi d’avoir trouvé ce nouveau mot ! EXERBLEME
BRAVO!
MERCI !… MADAME .
Juste une petite « amusoire » pour « gaminer » un peu.
Lors d’une promenade pour me rendre à l’étang,mon lieu de pêche,j’ai rencontré,au
milieu de la « charmoie » un »boquillon » de mes connaissances,,,c’est un « mâtineau,un faiseur de « puffs ». Il a toujours un léger « clochement »,ce qui ne l’empêche pas de « boquiller » sérieusement,mais c »est quand même un « niquedouille »
Là, je suis en train de « nigauder »,pourtant,je ne voudrais pas être un »biaiseur »car,
vous « assoter » par mes « baladinages » me confirme vraiment dans une grande
« incorrigibilité »…Je ne fait que »baliverner « aujourd’hui !
A la fin de la journée,je suis revenu avec dix « pucelles » dans ma bridaine, et puis,j’ai
ramassé des « puines » « mort-bois » pour faire des grillades de « pucelles » en rentrant
Ca va être un « ébaudissement » et, je pense qu’ils ne vont pas rester « chipotiers » et
« chipotiéres » longtemps avec ce festin! C’est comme ça que je vais essayer bien-sûr
de les « monseigneuriser » (Ce sont des amis)
J’aime bien »ergoter »,sans pour autant être un « niquedouille » mais je reste un vieux « friponneau » légèrement « gaminant » et c’est assez grave à mon âge .
Merci d’avoir indiqué quels mots ont ressuscité dans ton texte, ça m’évite de chercher ! 5 mots auraient suffi :), rien ne t’arrête Jacandre !
L’abuseur,debout, badinait.
Tout autour, le parterre de pucelles enamourées se pâmaient en geignant. Les yeux flous, brûlantes d’une muette convoitise, elles l’admiraient comme d’inquiétantes cannibales ébaubies.
Lui, l’olinde au clair, fanfaronnait, multipliant les arabesques verbales, les mots oubliés, les dialectes éteints.
Il disait « Mes mignonnes fanfans, allons voir si la rose… »
Toutes reconnaissaient en son verbiage cahoteux une nouvelle langue, un nouveau genre.
Mais ce poétereau de supermarché ne se doutait pas que les damoiselles affamées avaient déjà sur lui jeté leurs pantières de fantasmes.
L’abuseur, ébaubies, l’olinde, fanfans, poétereau et pantières : 6, hé ben ma foi bravo !
Hello ! Je suis la prem’s ?
Je suis un académiste vieillissant. Je vivais seul jusqu’au jour où j’ai rencontré une jolie bergerette à la charnure ferme qui brandillait sous mes yeux son minon dans les bras. Elle m’a complètement assoter aussi n’ai-je pas remarqué qu’elle pratiquait le péripatétisme.
Bergerette? à plusieurs sens, mais ici veut surement dire jeune bergère!
Charnure? chair
Minon? Chat
Assoter? Rendre sot
Péripatétisme? Doctrine d’aristote …
Superbe Dominique ! 😉