Aujourd’hui, c’est un article d’un nouveau genre qui fait son apparition sur écrire un roman. Un genre qui risque beaucoup de plaire, car ce n’est autre que des interviews de nouveaux auteurs ! Vous aurez donc une vision totalement fraiche de la personne sur le monde de l’écriture et de la publication ! Débutons avec la première interview avec Frédéric Monceau.
Bonjour Frédéric, peux-tu te présenter brièvement pour les lecteurs :
J’ai 21 ans, je vis actuellement à Aix-en-Provence où je suis des études de communication. J’ai toujours été passionné d’écriture et de littérature plus généralement. Mon premier roman « Le cœur entre deux chaises » vient de sortir aux éditions Edilivre. Je pense que c’est une des choses dont je suis le plus fier.
Bien, merci. Parle-nous un peu de ton premier roman :
Mon premier roman s’intitule « Le cœur entre deux chaises ». Il traite d’un sujet très actuel : l’homosexualité. C’est l’histoire de deux garçons qui vivent leur histoire d’amour aux yeux de tous, jusqu’au jour où ils se font agresser, tabasser, et où l’un d’entre eux tombe dans le coma. Comment va alors réagir celui qui reste éveillé ? Va-t-il tourner la page et recommencer à vivre, ou va-t-il, au contraire, rester au chevet de sa moitié endormie ? Ce choix le tracassera jusqu’au jour où il fera la connaissance d’Hugo, un jeune surfeur à la sexualité ambigüe qui va, malgré lui, l’aider dans son choix.
C’est un roman qui mêle réalité et fantasme, un pied d’encrage entre le vrai et le faux, matérialiser par de la pure imagination et des anecdotes que j’ai vécues.
Comment et pourquoi as-tu décidé d’écrire un roman ?
La décision d’écrire ce roman n’a pas été quelque chose de réfléchi, mais plus d’instinctif. Un besoin d’expression que j’ai pu explorer par la plume et l’écriture. J’ai toujours voulu écrire quelque chose, mais les brouillons de papiers froissés se sont longtemps entassés dans la corbeille de ma chambre… Je pense que je n’avais pas assez de vécu personnel pour pouvoir écrire. Il faut, je pense, être un peu bousculé par la vie pour être capable de donner de la profondeur aux personnages.
Quelle a été ta manière de concevoir ton roman ? Est-ce que tu planifiais tout en écrivant ou est-ce que tu as préparé un plan solide ? Voir carrément les deux ? Donne-nous des détails sur ta procédure de création !
J’ai commencé mon roman par la fin, je ne voulais pas particulièrement me limiter en m’imposant des barrières formées par un plan structuré et détaillé. Toutefois, je pense qu’il est nécessaire, voire obligatoire, de savoir où l’on veut en venir. Avoir au moins une idée, un fil conducteur. Lorsque j’ai voulu écrire, j’ai voulu parler d’énormément de choses, mais le tout formait un ensemble déstructuré et confus. Je crois que la difficulté n’est pas d’écrire, d’écrire, et d’écrire encore, mais bel et bien de s’arrêter d’écrire.
Au bout de quelques chapitres, j’ai constitué un tableau dans lequel j’ai mis en place les principaux rebondissements de l’histoire. Seulement une indication narrative, comme une piste. Ensuite, au moment même d’écrire, je n’avais qu’à détailler et continuer à suivre cette piste préalablement établie.
Mais quoi qu’il en soit, il n’y a pas de règles, simplement des expériences. Chacun doit tester lui-même et inventer librement son propre mode de création.
As-tu cherché de l’aide grâce à des sites, des livres ? Peut-être sans rien ?
J’ai trouvé l’aide nécessaire dans mes lectures antérieures. Saphia Azzedine et sa façon très moderne d’écrire ont été une réelle source d’inspiration. « Confidences à Allah » est, pour moi, un des meilleurs romans contemporains. Ecrire-un-roman m’a aidé en éveillant mon intérêt sur des points particuliers (différenciation des personnages dans les dialogues, rôle de la narration, du descriptif, etc.).
Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans la création de ton premier roman ?
Dans la création de mon premier roman, la chose la plus difficile à faire a été d’être capable de donner du relief et du souffle à mon histoire. Tenir le lecteur en éveil sur 200 pages n’est pas une chose simple à faire. Il faut être capable d’introduire de l’humour dans une histoire typiquement dramatique. Le mélange des genres a été le plus difficile, constamment dans l’obligation de faire un grand écart entre les larmes de joie et de peine.
Aussi, une des choses difficiles a été la détermination de la fin. Décréter que l’histoire est terminée est une chose particulièrement compliquée. Est-ce une bonne fin ? Est-ce la fin souhaitée ? Etc.
Et qu’est-ce qui t’a semblé le plus facile ?
Étant donné que l’histoire s’inspire beaucoup de mon vécu personnel, la chose la plus simple a été de trouver l’inspiration, puisque je n’avais qu’à retranscrire mes souvenirs sur papier.
Combien de temps pour réaliser ton roman de A à Z ?
J’ai mis six mois à réaliser mon roman, en écrivant un peu tous les jours (une heure, jamais plus). Il faut être capable de se détacher de ce qu’on écrit parfois. Par exemple, il m’est arrivé de ne pas toucher à mon texte pendant une ou deux semaines. Cela permet de prendre du recul et de ne pas se perdre ou de se lasser.
Une réponse que beaucoup attendent… le délai d’attente entre l’envoi de ton manuscrit et la publication ?
Certaines maisons d’édition m’ont répondu en trois semaines. À partir de là, les lettres sont arrivées dans ma boite aux lettres de façon très aléatoire (deux mois, trois mois…). Certaines m’arrivent encore aujourd’hui alors que mon livre est déjà sorti !
D’autres projets ?
Oui ! Bien évidemment. Je suis en pleine rédaction de mon second roman qui s’appelle « La tailleuse de ballet ». Mais je n’en dirais pas plus ! Suspens oblige.
Niveau professionnel, j’aimerais beaucoup me diriger vers le journalisme par la suite…
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui désirent écrire leur premier roman ?
Je pense qu’il ne faut pas écrire un roman pour l’aspect financier de la chose, par intérêt quelconque. Il faut avoir quelque chose à dire, un message à transmettre. Je crois que la littérature actuelle n’est pas réservée à une élite et que tout le monde peut écrire. Aujourd’hui tout est possible, et si vous avez du talent, n’hésitez pas !
Conseil principal : Ne vous référez pas aux avis de vos proches, essayez plutôt de faire lire vos écrits à une personne neutre.
Un dernier mot pour conclure l’interview ?
J’aimerais tout particulièrement remercier mon entourage pour leur soutien et l’inspiration qu’ils m’ont apporté au cours de la rédaction de ce roman. J’espère que mon histoire permettra à d’autres de réfléchir sur eux-mêmes et que mon message passera dans l’inconscient collectif.
Si vous souhaitez découvrir le premier roman de Frédéric, le cœur entre deux chaises, vous pouvez cliquer sur l’image ou le lien :
Le cœur entre deux chaises, un roman de Frédéric Monceau.
Vous venez de publier votre roman récemment et désirez obtenir une interview sur écrire un roman ? Contactez-moi en cliquant ici
Écrit par : Manuel .G
Très bel interview.
Le thème de l’homosexualité est courageux car encore assez tabou. Moi aussi, je m’y suis essayé le temps d’une courte nouvelle :
http://lordius1er.blogspot.fr/2011/11/jarrive-mon-amour-nouvelle-courte.html
Je voudrais apporter mon témoignage à propos d’Edilivre.
Mon 1er roman fut accepté par Edilivre. J’ai donc enquêté sur eux. Je suis allé voir plusieurs libraires indépendants à Paris. Edilivre n’est pas un éditeur. Il fait de la publication à la demande, sans sélection ou presque. C’est parfait si vous voulez vendre directement à votre cercle de proches. Mais aucun livre d’Edilivre n’est distribué en librairie.
Bonjour, tout d’abord je tiens a t’encourager Fred car l’expression qui provient du coeur, c’est ce qu’il y a de plus artistique chez l’homme. Tout comme catherine, j’ecris des articles et j’aimerai bien griffonner un roman d’aventures un de ces jours. Vos conseils me seront d’une tres grande utilite.
Fred, il est plus facile et rapide d’écrire un article qu’un roman<; c'est aussi la raison pour laquelle je ne suis toujours pas écrivain romancier
De très bons conseils!!! Il est vrai que commencer par la fin peut être très utile si on ne sait pas encore par quoi commencer. J’attends d’autres interviews avec impatience!!!
Bonjour Paul, pour ce qui est de la communication entre la maison d’édition et moi-même, cela se fait par mail ou par téléphone. Les réponses sont très rapide (dans la journée).
Pour ce qui est de la communication sur le roman auprès du public, la maison d’édition m’accompagne pour tout ce qui concerne les évènements littéraires (dédicaces, salons, etc.) et elle envoie aux journalistes que je lui communique un communiqué de presse et, éventuellement, un exemplaire de l’ouvrage.
Fred !
Catherine, c’est drôle, mon ambition est d’écrire des articles. Le journalisme m’intéresse énormément! J’espère vraiment que tu réussiras à percer et trouveras ton bonheur dans l’écriture…
Si tu es une pure romantique, alors fonce lire mon roman, et dis moi ce que tu en penses !
Bonjour !
Merci pour cette interview. Une petite question : comment se déroule la communication entre un jeune auteur comme vous et la maison d’édition ?
Cordialement,
Paul
bonjour Samuel et Frédéric
tu vois Fréd, malgré ton jeune âge, tu as tout de même réussi à pénétrer la sphère des écrivains.
Pour l’instant, j’écris des articles, mais mon ambition est d’être un écrivain reconnue dans le monde du développement personnel mais aussi dans celui des romans. Je suis une pure romantique avec des fleurs de toutes les couleurs…
C2159 merci beaucoup… Tu le trouveras sans doute à la commande… Si le libraire ne le trouves pas dans son référence ment, c’est qu’il faut attendre quelques jours. Tu peux toujours le commander sur internet (Edilivre).
Merci a manuel pour cette interview.
Pierre : merci beaucoup je te souhaite la même chose et je suis content que d’autres personnes partage ma vision de la création.
Je trouve cette idée super ! Ça permet de connaitre de nouveaux auteurs et en plus ça donne vraiment envie de lire ce livre !
Je fonce de suite à ma librairie 😉
Merci pour l’idée et pour lui.
L’idée est intéressante, en effet ! C’est toujours sympathique d’obtenir l’avis de nouveaux auteurs qui veulent percer dans le domaine.
Il y a beaucoup à apprendre 😉
Je suis tout à fait d’accord sur la méthode de travail. Je ne sais pas écrire une histoire sans avoir d’abord conçu la fin, « la chute ». Elle est l’objectif à atteindre. Je suis toujours étonné de lire des interviews d’écrivains nous expliquer que les personnages leur ont échappé. Certes la différence entre eux et moi est qu’ils sont de grands auteurs et moi un écrivaillon mais tout de même. Le destin du héros est déjà joué, pour l’essentiel au moins, à sa naissance !
Oui les délais de réponses des éditeurs varient jusqu’à 6mois mais attention aux premières positives reçues: On commence par avoir un petit coup au coeur. Son chef d’oeuvre a été retenu,seulement 10% des manuscrits sont sélectionnés… et puis à lecture reposée du contrat proposé on s’aperçoit qu’il s’agit d’une édition à compte d’auteur ! Je n’ai rien contre et le livre peut être aussi excellent. Mais mieux vaut le savoir (et ne compter que sur soi pour la promo, ce que fait donc Frédéric)
Je lui souhaite et le succès et la destinée professionnelle désirée.
Je pense aussi que c’est un point important lorsqu’on décide d’écrire un roman. Connaitre la fin permet de connaitre son objectif, la destination à atteindre.
De ce fait, le point de départ et d’arrivée est établi. Il ne reste plus qu’à voyager.
Après, chacun sa méthode qui fonctionne 😉
Merci Pierre.