De sa petitesse et de sa frayeur, il jetait son défi à l’immense univers
Au cœur d’un rude hiver dans le grand nord canadien, un louveteau voit le jour. Mi-chien, mi-loup, il va rapidement comprendre que la vie est pleine de danger. Manger ou être mangé, vivre ou mourir, il va se rendre compte que la loi du plus fort est dominante dans ce monde froid et hostile.
C’est dans ce contexte que le louveteau va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie. Un village d’Indiens. Alors sa captivité va commencer et il va passer de maître en maître. Nommé Croc-Blanc, le petit loup va découvrir qu’il y a pire que la loi de la nature : la loi des hommes. Une loi cruelle, brutale, qui transformera un louveteau innocent en une bête à l’image de ses maîtres.
Une histoire émouvante
Sensibles ou non, ce récit risque de vous bouleverser au plus profond de vous-même. Au début de l’histoire, nous découvrons le monde hostile dans lequel se déroulera toute l’intrigue du point de vue de deux hommes qui se font prendre en chasse par une meute de loup affamée, et parmi laquelle se trouve la louve qui donnera naissance à Croc-Blanc.
De fil en aiguille, on se retrouve à suivre d’abord ces hommes, puis la louve, pour enfin vivre l’histoire aux côtés du louveteau. Et cette histoire est une incroyable leçon de vie et d’humanité. A travers cet animal incroyablement personnifié, on découvre sa perception de notre monde, ses pensées et cette fidélité si bien connue des chiens.
Mais plus encore, on y découvre la brutalité des hommes, leur incompréhension et leur corruption face à ce qu’ils considèrent comme un être inférieur.
Pourquoi lire Croc-blanc?
Il y a de nombreuses raisons de lire cet ouvrage. Je pense que la première à mettre en avant et celle de découvrir le monde à travers les yeux d’un animal. Tout d’abord car ceux-ci ont une perception totalement différente de la nôtre notamment dirigée par leurs instincts de survie. Ensuite, si comme moi vous êtes des amoureux transits des boules de poils (même des très grosses), ce point de vue permet de se mettre à leur place, de ressentir leurs peurs, leurs angoisses, leurs moments de joie, mais également de découvrir leurs habitudes de vie. Un véritable plaisir de sortir du point de vue habituel d’un être humain pendant la quasi-totalité du roman.
Le deuxième point fort : la fluidité du récit. On se retrouve rapidement plongé dans l’histoire malgré certaines expressions et conversations venues d’un autre temps (après un siècle d’évolution de langage, ça peut même en paraître drôle à certains endroits).
Ce qui est intéressant également dans cet œuvre, c’est ce voyage qu’entreprends Croc-blanc. D’abord louveteau désorienté et gambadant dans la forêt, il nous fait découvrir la beauté des bois du grand nord canadien en plein hiver. Puis, en grandissant, il nous fait voyager à travers une tribu indienne, puis la ville, à une autre époque que la nôtre. Un plongeon dans le passé et au cœur de terres réelles mais que nous n’aurons peut-être jamais l’occasion de contempler de nos propres yeux.
Un dernier petit mot. Ce qui m’a frappé dans ce roman, c’est la facilité avec laquelle l’auteur joue avec nos émotions. En l’espace de quelques pages, il nous fait passer des rires à la tristesse, de la compassion à la colère, du soulagement à la peur. De véritables montagnes russes des émotions et des sentiments.
Les ombres du roman ?
Comme tous les romans, il y a des points positifs mais également des ombres qui viennent quelques fois entacher le récit.
Je dirais qu’ici, le principal défaut est le début du roman. Les premiers chapitres sont, à mon avis, peu utiles à l’histoire. Découvrir la meute par l’intermédiaire d’hommes était pour moi, non judicieux et surtout un peu incohérent avec le reste du roman qui se passe totalement du point de vue de Croc-blanc. J’ai donc eu du mal à entrer dans le récit lors des premiers chapitres, mais dès que nous commençons à vivre l’histoire à travers les yeux des loups, on a l’impression de commencer un nouveau livre plus passionnant.
Pour ce qui est des défauts, je pense qu’il n’y a pas grand-chose de plus à dire. Peut-être souligner qu’à certains moments, les descriptions ne sont pas assez détaillées mais ce n’est qu’un détail insignifiant face aux émotions ressenties tout au long de l’œuvre.
Un classique de la littérature que je vous conseille vivement de lire, ne serait-ce que pour découvrir la vie sauvage, pour s’attacher à se louveteau que la vie n’a pas gâté et dont le nom célèbre est gravé dans toutes les mémoires grâce aux nombreuses adaptations cinématographiques.
Lilou
Bonjour Madame Huard,Je ne suis pas un spe9cialiste de votre domaine, sinpmemelt un intervenant de convergence e9ducation-e9conomie-socie9te9. J aime bien l ide9e que la de9couverte du repreneur soit en fait la premie8re e9tape d une plus longue et strate9gique permettant au team: ce9dant et repreneur, de travailler ensemble e0 re9orienter strate9giquement l entreprise avant le transfert de direction. Non seulement y a-t-il une forme inte9ressante de coaching ou de mentorat, il y a aussi transition plus harmonieuse. Il faut une grande ouverture de la part du repreneur qui peut vouloir faire vite tout comme le ce9dant. Nos organismes de soutien auraient un grand rf4le e0 jouer dans cette approche. Il existe sans doute des mode8les e0 succe8s qui feraient image aupre8s des repreneurs et des ce9dants. Il faut vite les identifier et les valoriser!
Que de souvenir… C’est le 1er livre qui m’a vraiment donné envie de me plonger dans cet univers qu’est la fiction littéraire =)
Merci Anaïs pour ton article =)
Moi c’est Lilou, mais merci à toi d’avoir pris le temps de lire cet article !
En effet, cela faisait un moment que je me disais « il est temps que tu lises ce grand classique » et cette chronique m’a permis de le faire et de l’analyser, et je n’en suis pas déçue !
Ce livre me rappelle mon enfance et les concours de lecture que je me lançais à moi-même ! 🙂 Je garde un bon souvenir de cette histoire.
Merci pour ta réponse Rébecca !
Ah ces défits que l’on s’impose soi-même ! Un vrai plaisir !
Le premier que je me sois lancé était à 13 ans : lire l’intégrale du « Seigneur des Anneaux » en moins de 3 mois !
Oui ,Jaime ce genre d’histoires qui nous transportent dans un régne animale qui en vérité n’ est pas le notre mais qui nous ressemble quelques fois . Dans mon roman : « Unis par la bravoure « , j’ai crée un héros » Chien « qui a joué un role trés inportant pendent la guerre . En fait , il a sauvé un condanné à mort d ‘une prison . A la fin du conflit ,l’homme retrouve un jour , le brave héros devant sa porte .
En effet Ouerk, même si, sans vouloir me lancer dans un débat sur l’anthropocentrisme, nous faisons bien au contraire partie de ce règne animal. La bonne question est : est ce eux qui nous ressemblent ou l’inverse. Pour ma part, j’aurais tendance à dire que l’homme en est arrivé là car tout comme ces animaux que sont les loups, les fourmis et les abeilles, ils ont une conscience collective. Mais leur conscience individuelle les as mis en avant. Je pense également, que nous leur ressemblons car ces animaux étaient là bien avant nous et avaient déjà cette notion de hiérarchie, leur propres élevages (élevage de pucerons par les fourmis par exemple). Peut-être bien que leur observation en a appris long à notre espèce 😉
Ton histoire à l’air très sympathique !
Bon jour Lilou , je pense que si les humains se mettent à essayer de comprendre de façon très approfondie les animaux et toute la nature sauvage en général , on découvrirai beaucoup de choses . Peut être même que leur organisation est plus parfaite que celle des humains qui continuent à vouloir régir le monde par des articles de loi qui ne règlent finalement pas comme il se doit nos problèmes .
Je te remercie Anaïs ! Vraiment, c’est un livre qui vaut le détour pour les passionnés de la nature et de la faune. Un brin d’humour, et surtout un louveteau qu’on aimerait bien adopter !
Bonne lecture et n’hésites pas à revenir nous donner ton avis !
Ton article est super ! je n’ai jamais eu l’occasion de lire cet ouvrage mais là, tu m’as décidé à le faire, dès que je peux, je saute dans la librairie la plus proche pour me le procurer ! merci pour ton avis très sympathique à lire !