Evie, une adolescente de 16 ans travaillant dans la Cité, dernier bastion de l’humanité, qui suit les préceptes du livre des Sentiments, édictés par le Guide et appliqué par le Frère.

Elle est en charge des changements d’étiquettes, ces lettres qui assurent la stabilité du Système, les citoyens modèles sont des A, pour admirables, et les autres sont rangés dans les catégories B, C et D.

Lorsque les D, les déviants, ne se ressaisissent pas, ils subissent un second Nouveau Baptême, une opération chirurgicale visant à l’ablation de l’amygdale responsable des mauvaises actions des humains, d’après le Guide, puis ils sont livrés aux Maudits.

 

Un changement d’étiquette n’est ni triste ni gai, c’est juste un fait, un fait que l’on provoque soit même. Livre des Sentiments I, 26

 

Evie doit épouser Lucas, un A, quelqu’un d’important dans la Cité. Pour une B comme elle il s’agit d’une chance, c’est en tout cas comme cela que le voient ses parents.

Malheureusement elle est amoureuse de Raphaël, le frère de Lucas, un garçon peu recommandable. Elle sait que ce qu’elle ressent est mal, qu’elle doit lutter contre cela. Elle s’apprête à quitter Raphael lorsque celui-ci est en passe de subir un second nouveau baptême.

Elle fera alors tout pour le sauver.

 

Le Nouveau Baptême n’avait rien de redoutable.

 

Ce roman sur une communauté humaine vivant au sein des vestiges du quartier des affaires de Londres, après la fin du monde que nous connaissons, après ce qu’ils appellent Les Horreurs, est entraînante, surprenante.

J’ai cru, au départ, me lancer dans la lecture d’un roman simpliste, basé sur une histoire à la Roméo et Juliette, avec des événements prévisibles.

Loin de là !

La lecture est fluide, l’auteur nous plonge facilement dans cet univers dystopique. Il est également simple de s’identifier aux habitants tenus par la peur de ce qui survit à l’extérieur de leurs murs, craignant que le mal ne s’empare de leurs proches, suspicieux, à l’affût du moindre signe de déviance.

Lors de la mise en place de l’histoire on est peu surpris, mais, ensuite, les événements s’enchaînent, nous étonnent, nous saisissent.

 

A présent, derrière les murs de la Cité où ils étaient libres d’être qui ils voulaient… les choses lui semblaient quelque peu différentes.

 

Les personnages s’affranchissent des limites qui leur étaient imposées par la Cité, deviennent eux-mêmes en dehors des murs qu’ils ont toujours connu.

 

Ils sont amenés a voir ce qui les entoure sous un autre œil, a se forger un jugement sur la Cité, ses doctrines, ses dirigeants et ses habitants.

Evie peut enfin assumer sa personnalité, sa curiosité, pour essayer de comprendre ce rêve récurrent, ce rêve dans lequel elle tombe, saigne, puis est portée par des bras sécurisants jusqu’au salut promis.

Une réminiscence ? Une prémonition ?

 

Claire

 

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