Bonjour à tous ! Aujourd’hui, c’est moi qui ai les commandes d’écrire-un-roman.com J Je me prénomme Estelle, je suis blogueuse littéraire pour ecriresurlebitume.wordpress.com, où je fais découvrir mes livres coup de cœur, des interviews d’auteurs et quelques textes de ma composition. Car oui, je suis comme vous, j’ai une passion dévorante pour la lecture et l’écriture.
Votre dévoué serviteur Manuel m’a sollicitée afin de vous parler d’un sujet bien précis : le NaNoWriMo. J’ai en effet participé à cet évènement durant tout le mois de novembre, et j’en suis sortie victorieuse. Mais, tout d’abord, quelques bases afin que vous puissiez comprendre la suite 😉
Qu’est-ce que le NaNoWriMo ?
NaNoWriMo, ce sont les initiales de National Novel Writing Month. En français, cela donne Mois National d’Ecriture de Roman. Il s’agit d’un projet d’écriture créative dans lequel chaque participant tente d’écrire une (ou plusieurs) histoire(s) afin d’arriver à un total de 50.000 mots en un seul mois.
De base, le NaNoWriMo se déroule durant le mois de novembre. L’évènement a été créé par un américain, Chris Baty, pour les auteurs en herbe des USA. Grâce à son énorme succès, il a été ouvert à d’autres pays, pour finalement être un évènement mondial pour les écrivains.
Pourquoi participer à ce genre d’évènement ?
Le challenge peut vous apporter beaucoup sur le plan de l’écriture, mais aussi dans la manière d’aborder cette écriture. Certains préjugés sont malheureusement bien ancrés, comme « Quand on écrit, on n’a plus de vie sociale » ou « Pour écrire, il faut attendre l’inspiration ». Et bien, sachez qu’il n’en est rien ! Grâce au NaNoWriMo, vous allez comprendre que les mécanismes de l’écriture ont besoin d’une certaine rigueur pour pouvoir fonctionner. Vous aurez certes besoin d’une bonne dose d’imagination, mais cela se travaille.
Le NaNoWriMo vous permettra de :
- Prendre conscience que vous pouvez tout à fait mêler votre passion pour l’écriture, votre travail et votre vie sociale. De mon côté, je me suis imposée un rythme pour arriver au bout des 50.000 mots sans problème. J’ai même terminé avec un jour d’avance. Pourtant, c’était un mois très éprouvant au niveau du boulot, et j’ai même pu voir mon copain et mes amies de manière régulière, en m’octroyant des soirées peinardes. Si j’ai pu le faire, vous aussi !
- Écrire des bêtises. Je sais que cela peut paraître idiot, mais l’inspiration ne tombe pas du ciel, il faut la provoquer. Pour cela, je pense que le cerveau peut être une barrière à l’imagination. On réfléchit trop. Quand on écrit une histoire, les débutants voudraient que tout soit parfait du premier coup. Il faut pourtant laisser ses doigts taper sur le clavier sans réfléchir. Vous aurez peut-être des kilomètres d’histoire sans queue ni tête, mais certains passages ne seront pas perdus, il vous suffira alors de retravailler votre texte une fois celui-ci terminé.
- Persévérer, car le NaNoWriMo est une histoire de courage et de détermination.
- Vous rendre compte que vous n’êtes pas seul. Car beaucoup de personnes participent au NaNoWriMo, venant de continents différents. Et cette communauté ainsi formée vous donnera le coup de pouce nécessaire pour que vous sortiez vainqueur de ce challenge.
Avec quelle sorte d’histoire peut-on participer ?
Si, à l’origine, les participants écrivaient beaucoup de science-fiction, on peut participer avec n’importe quel genre d’histoire, de n’importe quelle forme. Que vous écriviez de la poésie, des nouvelles ou un roman, que ce soit de la fantasy, du thriller ou de la romance, tout le monde peut participer. Le but final étant, bien entendu, de terminer le mois avec 50.000 mots.
Personnellement, j’ai participé cette année avec un projet de roman de science-fiction. J’y décrivais la vie dans un futur lointain, en Belgique. Actuellement, la fertilité chez les hommes est en chute libre, avec la décroissance du nombre de spermatozoïdes. C’est donc sur ce sujet que je me suis basée, donnant naissance à Adam (le héros). Celui-ci devra prendre part au projet de création d’un service de fertilisation dans un hôpital. Je ne vous dis pas comment, je vous laisse la surprise si mon bouquin est publié 😉 C’est-à-dire dans très très longtemps.
La préparation
Durant le mois d’octobre, je vous conseille de préparer votre (ou vos) histoire(s) afin de ne pas manquer de matière pour le mois d’écriture intensive. Pour ma part, j’ai :
– Préparé un plan. Comment se déroulera votre histoire ? Quels seront les rebondissements de l’intrigue ? Avez-vous déjà une idée de la fin ? Tout ça est à noter pour vous faciliter la tâche dans la rédaction de votre roman.
– Réalisé des fiches personnages. Quelles sont les caractéristiques des personnes à qui vous allez donner vie dans votre histoire ? Notez tout ce qui vous passe par la tête et essayez de créer une personnalité qui tienne la route.
– Cherché de la documentation. Si vous écrivez sur un sujet bien précis, en rapport avec la médecine par exemple, vous ne devez pas vous dire « oh, je ne connais pas tel concept, alors je fais de l’approximatif ». Oui, vous allez retravailler votre texte plus tard, mais c’est tout de même mieux de savoir décrire les choses dès le premier jet.
Mes difficultés
Le premier obstacle que j’ai eu sur ma route était d’être régulière dans mes écrits. Je passais parfois des heures à écrire, et à d’autres moments je n’avais envie de rien faire. Alors quand je n’écrivais pas assez pour atteindre le quota de la journée que je m’étais fixée, je devais cavaler durant le weekend.
Un deuxième obstacle : mon cerveau. Comme je vous l’expliquais plus haut, il ne faut pas trop réfléchir pour arriver au but final des 50.000 mots. Vous risqueriez de perdre un temps précieux, et donc de vous fatiguer.
J’ai aimé/pas aimé
Dans ce challenge, j’ai aimé :
- Le sentiment de communauté. Rien n’est plus grisant que de se sentir soutenue dans le labeur, si tant est qu’écrire en soit un. La communauté NaNoWriMesque francophone est motivante. Il vous suffit de vous inscrire sur le groupe Facebook ou de vous rendre sur le forum du site nanowrimo.org pour avoir déjà un petit avant-goût de ce qui vous attend. Des soirées d’écriture en groupe sont même organisées dans différentes régions pour que vous vous sentiez moins seul devant votre feuille.
- Le soutien des proches. Je ne pensais pas qu’autant de monde serait intéressé par mes aventures du mois de novembre. Certes, ma famille et ma belle-famille m’ont soutenue, mais d’autres personnes se sont mises à me demander des comptes quand je n’avais pas atteint mon quota de mots pour la journée.
Mais j’ai aussi détesté :
- Le passage des 50.000 mots… des autres ! Oui, c’est génial de passer le cap des 50.000 mots en avance, mais cela vous fout un sérieux complexe quand ce n’est pas vous. Vous vous demandez pourquoi vous n’en êtes pas vous-même à ce stade et comment ils ont pu écrire aussi vite alors que vous galérez. Mais ne vous en faites pas, ceci est normal, haha. Chacun son rythme, à vous de trouver le vôtre.
Quelques conseils pour réussir le challenge NaNoWriMo
Je n’ai pas de conseil particulier à donner si ce n’est celui-ci : écrivez, écrivez et encore écrivez. Il n’y a pas de secret : pour réussir le challenge NaNoWriMo, il vous faudra écrire 50.000 mots. Que vous soyez malade, que vous travaillez, que vous ayez un manque d’inspiration, seul le résultat comptera à la fin du mois.
Vous allez suer, vous allez vous décourager, vous allez peut-être même pleurer. Mais dites-vous bien que le NaNoWriMo ne prend pas en compte la qualité, mais la quantité. Alors, abaissez les barrières que vous vous mettez et écrivez tout votre saoul.
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Je suis heureuse d’avoir pu vous écrire cet article. J’espère que cela vous aura donné l’envie de vous lancer dans ce challenge, qui vous apprendra beaucoup de choses sur vous-même et sur l’écriture. Je remercie Manuel de m’avoir passé les commandes durant ce court laps de temps. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser, je serai présente pour y répondre du mieux que je pourrais.
Et vous ? Avez-vous participé au NaNoWriMo ? Si oui, où êtes-vous arrivé ? Sinon, pourquoi ?
Un article invité d’Estelle
Bonjour,
Merci pour cet article. J’ai une amie qui y participe tous les ans et elle essaye de me convaincre à chaque fois. Je reste bloquée sur le forum en anglais (que je ne maîtrise pas du tout pour ma part)!
Je vais peut-être tenter cette année étant donné que j’ai décidé de me prendre un peu en main, ça peut être un bon exercice :).
Une question cependant que j’oublie toujours de poser à mon amie: notre texte doit-il être diffusé ou on donne juste notre nombre de mots?
bonjour, moi non plus je ne connaissais pas. Je viens de m’inscrire.
Je ne connaissais pas cet évènement, je suivrais ça de près la prochaine fois!
Je ne compte pas y participer cette année, mais je dois avouer que le début de l’article m’amène à réfléchir et à revoir mes positions sur les contraintes du type délais. J’avais pour positions que les dates limites tuent la créativité. J’ai envie de vous croire sur parole mais je vais tout de même tenter une expérience en me forçant à écrire sans ressentir d’inspiration au préalable.
Ça me fait penser à la pub « Écrire un roman en 15 jours ». Ce que faisait Simenon entre autre. Le principe c’est de vaincre les deux blocages principaux : au niveau de l’inspiration et au niveau de l’écriture. Je résume. Prends un film ou un épisode de série télé, et mets en phrases ce que tu vois. Si l’acteur marche dans la rue, tu penses simplement : « Il marche dans la rue. » Etc. Normalement tu ne devrais avoir aucun mal à former les phrases. Parce que tu vois la scène avec une netteté totale et tu sais exactement ce qui se passe. C’est pareil pour écrire un roman, tu dois voir les scènes et savoir ce que font les personnages. Et avoir bien sûr toutes les informations nécessaires pour ton histoire. Après intervient un jeu personnel dans la composition, ta façon de dire les choses, en focalisation externe ou interne à travers le protagoniste. Ce que je veux dire : si tu connais ton histoire, courte ou longue (la longueur ne joue pas), tu dois pouvoir écrire n’importe quand, il n’y a aucun vide.
Bonjour Estelle,
C’est un exemple motivant ce que tu décris là : ça prouve que tout en ayant un travail à côté, on peut tout à fait écrire des ouvrages ! Tout en gardant une vie sociale… Il faut juste bien savoir ce que l’on veut, être discipliné (tu dis que quand tu flanchais, tu essayais de rattraper le retard) et se fixer des objectifs à court et moyen terme !
Merci pour ton témoignage, ça renforce ma confiance dans le fait que tout écrivain pour arriver à écrire des livres s’il s’en donne les moyens et persévère.
Jérémie
Oui, moi aussi j’ai participé, et c’est grâce à toi, Estelle, où tu en parlais sur ton blog ! Il est vrai que je m’y suis prise un peu tard, la veille… mais j’y suis arrivée 🙂 Bon mon roman n’est pas extraordinaire, et j’ai quand même galéré pour arriver à la fin, mais le but final a été atteint et c’était mon objectif premier.
Si l’année prochaine, j’y participe encore, je tâcherai d’écrire mieux, de manière plus cohérente, avec un sujet mieux travaillé.
C’était gai… et cela m’a appris en effet pas mal de choses sur l’écriture. Bon, depuis, je n’écris plus… et j’essaie de me fixer un nouveau challenge : à partir du 1er janvier, tous les jours, écrire un petit quelque chose… que ce soit un jeu d’écriture ou une partie de mon prochain projet d’écriture.
Salut Cécile 😀
Je suis comme toi, depuis la fin du NaNo je n’écris quasi plus. Ce doit être le creux post-NaNo qui fait des siennes :p En tout cas, bon courage pour la suite 😉
Bonjour, tout d’bord bravo !!!!! Comment fait on pour participer ? Est ce uniquement en anglais ? Merci
Bonsoir Laurence 🙂
Merci, c’est très gentil à vous 😀
Pour participer, c’est très simple : te rendre sur le site http://www.nanowrimo.org et t’enregistrer. Sur ce site, tu pourras rendre compte de ton avancement chaque jour du mois de novembre (le NaNo se fait exclusivement en novembre).
Par contre oui, le site est uniquement en anglais. Mais il existe différents forums à l’intérieur où tu peux discuter avec des francophones. Il existe également un groupe facebook et un twitter. Si tu le désires, je te mettrais en contact avec ces groupes 😉
Bonjour,
J’ai, moi aussi, participé au Nannowrimo.
J’avais fait, avant de commencer, le plan de mon projet de roman.
D’habitude pour écrire un roman, je mets deux ans car malgré mon plan et le synopsis de mon histoire que je mets par écrit, les idées pour écrire quelque chose de correct ne me viennent pas d’un coup.
Quand le 1er novembre, il a fallu commencer à l’écrire, j’ai écris moins de mots que la moyenne. mais plus les jours passaient, plus j’écrivais, et plus mon histoire avançait vite.
Je n’ai pas réussi à écrire 50 000 mots dans un mois car j’ai aussi un travail, et je n’en ai pas eu le temps, mais je suis arrivée à 40 000 mots, plus que 30 000, ce que je m’étais dit au début de l’aventure. En décembre, j’ai continué mon roman, et maintenant que j’ai terminé mon 1er jet, j’en suis à la phase relecture.
J’espère terminer complètement le roman, (plusieurs relectures) à la fin du 1er trimestre 2013. Même pas 6 mois pour écrire une histoire, ça ne m’étais jamais arrivée.
Je pense que je recommencerai l’an prochain.
Je vous souhaite à tous un bon bout d’an et une heureuse année 2013 pleine d’inspiration.
Bonsoir Marie 🙂
Oui, participer au NaNoWriMo permet d’écrire plus qu’en temps ordinaire, car il y a un but. J’espère que tu réussiras à atteindre l’objectif que tu t’es fixé, c’est tout le mal que je te souhaite 🙂
Bonne année 2013 à toi également !