— Coucou, Gaëlle ! On t’attendait, justement.
— Pardon pour mon retard, Magali. J’ai le syndrome céphalorectal, ce matin.
— Le quoi ?
— Le syndrome céphalorectal, c’est une manière élégante de dire que j’ai la tête dans le c…
— Ok, ok ! Je crois qu’on a tous compris !
— Merci, ça m’aurait gênée de devoir prononcer un gros mot dans notre rubrique.
— Avec plaisir. Ceci dit, je trouve le procédé original !
— Oui, j’aime bien détourner des expressions françaises. D’ailleurs, je propose que nos scribouillards s’y amusent, aujourd’hui.
— Tu nous donnes quelques exemples ?
— « Raconter des laitues » (raconter des salades), « rond vicelard » (cercle vicieux), « agripper le chandelier » (tenir la chandelle), « patte de plastique dans un gant de pure laine angora » (main de fer dans un gant de velours).
— Ah ! Celle-là est de moi. Je me souviens que je l’avais inventée pour un jeu du détrôné. Je suis heureuse que tu t’en sois souvenue.
— Oui, Magali. J’avais bien aimé cette histoire de lapin en peluche qui donnait des ordres.
— D’ailleurs, je trouverais plus parlant que les expressions détournées soient intégrées dans un bout de texte, ça permettrait de mieux se rendre compte de leur efficacité.
— Alors, c’est parti ! À vous, les scribouillards ! Mettez-nous-en plein l’écran.
— Je sens qu’on va bien s’amuser en lisant leurs productions.
— Oui, j’ai hâte également…
— Dans un roman humoristique ou dans la bouche d’un personnage sarcastique, décalé ou idiot, ça ajoute un plus.
— Trianglement !
Petit essai pour ma part 😉
– Il n’est pas très franc de la parure.
– Je suis d’accord, il m’en a montré de toutes les nuances. En plus, je suis certain qu’il a fait avaler des lions à son frère pour cette histoire d’héritage. Je me divise la pomme de savoir qu’en plus, il ne veut pas payer un seul sou pour les soins de ses parents. C’est comme s’il avait des hérissons dans son froque.
– Il va certainement finir par sentir l’alizé s’il reste aussi proche de sa bourse.
– Penses-tu, il a peut-être des oreilles d’éléphant mais pas quand il s’agit de manger. Il s’en flamberait les plumes de ne plus rien se mettre sous la molaire !
Traduction :
– Il n’est pas très franc du collier.
– Je suis d’accord. Il m’en a fait voir de toutes les couleurs. En plus, je suis certain qu’il a fait avaler des couleuvres à son frère pour cette histoire d’héritage. Je me fends la poire de savoir qu’en plus, il ne veut pas payer un seul sou pour les soins de ses parents. C’est comme s’il avait des oursins dans les poches.
– Il va certainement finir par humer du vent s’il reste aussi près de ses sous.
– Penses-tu, il a peut-être des oreilles d’âne mais pas quand il s’agit de manger. Il s’en brûlerait les ailes de ne plus rien se mettre sous la dent.
Bravo Mégane !
Mes préférées : « en montrer de toutes les nuances ». « les hérissons dans le froque/froc », « s’en flamber les plumes », « ne rien se mettre sous la molaire ».
Merci !
-Par ma voix, il grêle des ficelles !
-Je vaque même d’avantage, il pleut comme excréments de bétail.
-Pour le poing, j’aurais aimé être à l’autre coin de la terre.
-On a qu’à regarder un film entre amis.
-Comme on vaque, l’or ne fait le sourire, mais je dirais qu’une bonne compagnie oui. Je ne serais pas contre un remontant.
-Peu importe le flocon pourvu qu’il y est l’averse. (Cette dernière je la tient de mon père et je l’apprécie beaucoup.)
J’ai trouvé cet exercice très intéressant et je me suis beaucoup amusé.
-Il pleut des cordes ma parole !
-Je dirais même plus, il pleut comme vache qui p…
-Pour le coup, j’aurais aimé être à l’autre bout du monde.
-On a qu’à regarder un film entre amis.
-Comme on dit, l’argent ne fait pas le bonheur, mais je dirais qu’une bonne compagnie oui. Je ne serais pas contre un remontant.
-Peu importe le flacon pourvu qu’il y est l’ivresse.
Allez, zou ! Pardon, Monsieur de La Fontaine…
Master Corbac, fixé dans les branches,
Se carrait un claquos en travers du gosier.
Master Filou, qui sniffait de loin,
Vint lui tenir le crachoir :
Salut, Master Corbac.
Wahou, trop classe, sapé comme un Milord ! La vérité, si ta voix pète comme tes fringues, t’es finaliste à the Voice !
Là, le piaf se la joue grave, et pour faire mirer ses cordes vocales, il ouvre son four et le frometon se fait la belle.
Le filou le chope et balance :
Hé mec, t’es pas un prix Nobel. Tu t’en sors bien, je te file mon instruction contre ton claquos.
Le corbac, le moral dans les socquettes et ennuyé comme pas permis, jura, à la bourre, que le prochain coup il ferait gaffe.
Très sympa, Chasseuse !
J’aime beaucoup cette revisite ? Elle est amusante et pleine de pep’s ??
Bonjour, Nicolas. Bravo pour ce super texte, drôle. Je te remercie d’avoir écrit la « traduction », car j’avoue que j’étais passée à côté de certains passages à ma première lecture. L’exercice t’a plu, n’hésite pas à en parler autour de toi ! ?