Une bourrasque entre dans la pièce dans un long sifflement. Elle balaye tout sur son passage. Un claquement de porte retentit brusquement, faisant sursauter l’assistance. Le calme revient aussi vite qu’il avait disparu et une ombre s’approche. Son visage dissimulé par une capuche ample laisse deviner sa maigreur. Le claquement de sa canne en rythme suspend toutes les respirations. L’atmosphère est pesante. L’assemblée commence à s’agiter dans un silence total. Une voix chevrotante ose s’élever soudain :
Une bourrasque entre dans la pièce dans un long sifflement. Elle balaye tout sur son passage. Un claquement de porte retentit brusquement, faisant sursauter l’assistance. Le calme revient aussi vite qu’il avait disparu et une ombre s’approche. Son visage dissimulé par une capuche ample laisse deviner sa maigreur. Le claquement de sa canne en rythme suspend toutes les respirations. L’atmosphère est pesante. L’assemblée commence à s’agiter dans un silence total. Une voix chevrotante ose s’élever soudain :
— Mais où sont donc Gaëlle et Magali ?
La silhouette qui se rapproche émet un râle avant de ricaner. Les fervents scribouillards présents sentent leur poil se hérisser. Instinctivement, ils se regroupent. Ils sont maintenant les uns contre les autres et se sentent pris au piège.
— Elles ne viendront pas, s’exclame une voix venue d’on ne sait où. Fuyez !
Les regards papillonnent à la recherche de ce timbre si ténu.
Le manteau noir explose alors de rire. Il se tient désormais devant eux et l’on peut voir entre ses doigts squelettiques une plume écrasée.
— Non ! crie Jacandre.
— Impossible, sanglote Dominique.
— Et pourtant, c’est vrai, rocaille l’être difforme, elles ne reviendront jamais ! Ma Plume, Ma Muse est terminée. Je suis la procrastination, je suis la page blanche, je suis le manque d’estime de soi, je suis cette petite chose au fond de votre cœur qui vous dit que vous n’arriverez jamais à rien… HAHAHA ! Et je viens d’anéantir cette rubrique et avec elle, tous vos espoirs de création, d’édition…
Pris aux pièges de cette vipère, les scribouillards d’écrire-un-roman ne savent plus que faire. C’est la panique… des premiers jets sont déchirés. Des synopsis brûlés… C’est l’enfer !
*Magali lit le texte pondu par Gaëlle pour Halloween. Elle hausse un sourcil et jauge son amie d’un regard réprobateur*
— Quoi ?
— C’est n’importe quoi, avoue-le au moins
— Ben, le jeu pour ce dimanche, c’est que nos scribouillards matérialisent leur plus grande crainte, alors j’ai tenté un exemple…
— Oui, mais là, mais là… Non, mais là, ça dépasse tout…
— Je suis sûre que de nous perdre fait partie de leurs peurs…
— Bon, soit, j’ai pas mieux à proposer et, puis, ça aura le mérite de les faire halluciner…
— J’espère, oui. J
— Allez, les amis, c’est parti !Bah ! Quoi ?
— Oh là là ! Gaëlle, quand même, j’ai un doute.
— Mais non, c’est bon.
— Ils vont nous prendre pour des cinglées avec un truc pareil.
— Bah ! Attends, entre Lady Gaga et WonderMag, je pense qu’ils ont compris non ?
— C’est pas faux !
Ce serait une trop longue histoire de vous raconter comment je me suis retrouver dans cette position, en cette nuit d’Halloween 2015.
Toujours est il que je courrais à perdre haleine. Je courrais, volait presque. Je courrais pour sauver ma peau. Tentacules et grognements, amplifiés par ma terreur me donnaient la force de continuer dans ces égouts malodorants. Je sens presque leur griffes me taillader le dos, leur souffle glacial dans mon cou. Soudain, je dérapa sur une flaque nauséabonde, et atterris avec un grand plouf dans cette eau visqueuse. Je nageait tant bien que mal vers la rive opposée; mes poursuivant devait craindre l’eau,car ils s’agglutinaient à l’endroit où j’avais plongé, poussant des sifflements de colère, ce qui ne me déplaisait pas.
Hélas, mon soulagement fut de courte duré, car un autre groupe de ces créatures informes approchait. J’avais pu reprendre mon souffle, mais, avec ma cheville, que je m’étais tordue dans ma chute, je ne pourrais pas aller bien loin . En m’appuyant contre le mur derrière moi, espérant sans trop d’espoir passer inaperçue, je senti une barre horizontale, et plus haut, une deuxième. Je n’en menait pas large, mais si je voulait survivre, c’était le meilleur choix à faire. J’entrepris d’escalader avec difficulté cette échelle providentielle, lorsque retentirent en haut plusieurs hurlement. Des loups ! J’hésitait un instant, mais quand à choisir, je préférait les loups au morts vivants; je me trouvait alourdie d’un coup, et jetant un coup d’œil en bas, je m’aperçut que l’un de mes opposant avait planté ses dents dans le talon de ma botte .
Je l’envoya valser avec un coup de pied vigoureux, redoublant la cadence.
J’entrevoyait la lumière de la pleine lune, et au moment de sortir, je me fit engloutir par l’obscurité, brusquement tirée vers le bas…
Waouw ! Quelle scène effrayante ! Tu feras attention, tu as tendance à faire une faute de conjugaison récurrente : tu mets des « t » au lieux de « s » à la fin de tes verbes à l’imparfait à la première personne.
Exemple, on écrit : « je nageais »; « j’hésitais »; « je me fis »… De même, à la première personne du passé simple de l’indicatif, la terminaison des verbes du premier groupe c’est « ai », ainsi, on devrait écrire : « je dérapai » (sans s, car il s’agit du passé simple et non de l’imparfait). Voilà voilà ! Merci pour ton texte ! ^^
Bonjour !
28 Septembre 1938 .
Il était 23 heure dix quand nous priment congé de nos amis, reprenant notre route pour renter chez nous à Paris .
Maman , ma soeur et moi étions envahis par la peur d’être attaqué par des bandits de grands chemins ! Très influencés
par la terrible embuscade nocturne et violente racontée par nos amis, ma soeur surtout qui voyait des fantômes partout !
Vous vous rendez compte disait-elle : 25 kilomètres en forêt en pleine nuit noire avec des brigands qui nous attendent en
se cachant dans les fourrés ! Maman essayait de nous rassurer, la voix tremblante, mais, il fallait rentrer absolument, pour
les clients.
Il faisait nuit noire, la Lune s’étant cachée derrière les nuages, l’orage grondait au loin, malgré le bruit du moteur, on pouvait
entendre le tonnerre et apercevoir des éclairs au dessus des arbres au bout de la ligne droite de cette route forestière . Dans
cet enfer, nous étions seuls au milieu de cette végétation étouffante, les branches des arbres de la forêt remuaient, bousculés
par les rafales de vent, nous scrutions la route éclairée par les puissants faisceaux des phares de la Delage . Peut-être pour se
rassurer, papa fredonnait » y’a d’la joie, bonjour,bonjour les hirondelles » de Charles Trenet , et puis il s’arrêta pour faire pipi
laissa la porte ouverte et se glissa derrière un fourré . Grand silence et plusieurs hululements au loin suivi quelques instants après d’un hululement tout près de nous . Heureusement, la Lune nous éclairait enfin, car les phares éteints on ne voyait pas grand chose, mais on entendait le vent et des petites branches qui tombaient sur le toit de la voiture . Et les chouettes qui
continuaient leurs hululements ! Ce sont des hiboux dis-je ! Mais non, des hulottes dit maman ! Regardez ! La bas elle nous
regarde, c’est une chouette dit Madeleine ! C’est un mauvais présage, j’en suis sûre ! Un éclair suivi d’un coup de tonnerre à
quelques secondes nous fit sursauter ! Vous voyez ?… Papa reviens !!! Il en mets du temps ! Il arrive par derrière et dit , le vent a emporté mon béret, je ne l’ai pas retrouvé,on y voit rien, quel temps ! Comme pour arrêter la récréation, la Lune à
nouveau repart se cacher derrière ses nuages , nous replongeant dans les ténèbres qui, suivi d’une forte rafale de vent faisant
tomber une branche sur le capot obligeant papa à descendre pour l’enlever. Nous repartons enfin après cet épisode pas très
agréable . Nous roulons à nouveau à bonne allure et sortons enfin de la forêt de Nanteau avec soulagement, mais pensons
avec appréhension à la forêt de Fontainebleau que nous devons traverser sur plus de 18 kilomètres.Nous traversons quelques
villages et attaquons la « terrible » forêt . L’orage est toujours devant, il y a des coups de vent fort, la Lune se cache encore , les
éclairs seuls illuminent de rares instants notre environnement, mais nos phares puissants éclairent la route sinueuse qui se
faufile au milieu de milliers d’arbres qui s’agitent au vent violent . Il est 23 heure 30 à la montre du tableau de bord , après un carrefour, nous abordons une ligne droite, la route est un peu plus large , soudain dans le faisceau des phares, à moins de 200
mètres on voit un hommes allongé au milieu de la route, un vélo à ses cotés . Verrouillez les portes dit papa c’est surement un piège ! Passes moi le revolver ! Presque arrêtée, la Delage s’approche du « bléssé » bien éclairé par les phares, et ma soeur qui
regarde derrière aperçoit des hommes qui courent vers nous . Elle cri ,ils arrivent, partons vite !!! Au moment ou papa accélère
le « bléssé » se relève d’un bond, court et saute sur le marchepieds , nous sommes à 40 kilomètres heure et les poursuivants sont semés. Passes moi un tournevis ! tiens le volant ! dit papa à maman, puis il ouvre la glace et de toutes ses forces frappe l’homme en plein visage , le tournevis traverse la joue de l’homme qui pousse un hurlement . Un violent coup de frein puis un
redémarrage suivi d’un coup de volant déséquilibre l’homme qui tombe sur la route . Nous roulons à 80 k/h tous soulagés, le coeur battant ,la route est toute droite, papa fredonne « le soleil a rendez vous avec la Lune » Soudain, un horde de sangliers à
quelques 300mètres traverse la route nous obligeant à freiner brutalement ,afin de laisser passer cette famille avec ses petits
marcassins ! Nous repartons et reprenons notre vitesse de croisière de 90 k/h . Des phares derrière nous se rapprochent nous
obligeant à accélérer , 100, 110, 120 k/h , nous font reprendre de l’avance sur les « poursuivants » qui nous pensons sont peut-être nos « bandits de grands chemin » nous abordons des virages que papa arrive à prendre à la limite du dérapage ,il
faut dire qu’il est un habile conducteur très expérimenté , tout ceci se passe dans la peur, surtout pour nous les enfants ! Après une dizaine de virages plus ou moins serrés ,une longue ligne droite ou l’on atteint les 145, vitesse maximum pour la Delage
type D8 . Après quelques kilomètres, les poursuivants ne sont plus là, nous sortons de la forêt et entrons dans le premier village sous une pluie battante ,si bien que nous sommes obligé de nous arrêter sur une petite place, les essuies glace ne pouvant plus fournir, plus la buée , des bourrasques , des éclairs , le tonnerre , la foudre qui tombe à proximité c’est la fin du
monde dit maman ! IL est minuit moins cinq, on aura tout eu ce 28 septembre ! Vivement demain ! La pluie enfin s’arrête,on va pouvoir repartir ,encore 15 kilomètres avant d’arriver ! Nous arriverons demain dit papa ! Quoi ? dis-je ! Mais oui me dit ma soeur : mon Jacki chéri, il est minuit ! donc ( ce matin 29 septembre ) Quel effrayante nuit ! Merci papa tu es notre héros !
Mais que vous voulaient-ils? Pourquoi s’attaquaient-ils à vous? Un petit conseil pour rendre la scène plus angoissante, des phrases courtes et hachées permettent par exemple de traduire la respiration saccadée de tes personnages en proie au stress.
Pour les dévaliser bien sûr ! Comme c’est arrivé à leurs amis ( expliqué dans le premier chapitre)
Bonsoir !
Septembre 1938 !
Ce jour là, mes parents, ma soeur 16 ans et moi 8 ans, rentrions d’un séjour de vacances en Auvergne confortablement installés dans la grosse Delage familiale..Nous étions invités chez des amis qui d’ailleurs habitaient à Saint Hilaire les Andrésis à l’est,de Montargis dans le Loiret 45 … Retrouvailles chaleureuses , discutions à bâton rompu en ce bel après midi, et nous acceptons de rester pour diner ! Il ne nous restait qu’une centaine de kilomètres , on pouvait bien avoir ce plaisir de passer quelques instants de plus avec nos chers amis !
Henri ! tu vas bien maintenant ? demande papa à son ami .
Oui, mais j’ai des difficultés avec ma main droite , la fracture de la mâchoire ça va !
( Il y a 3 ans, en 1935, ils ont été attaqués par des brigands . Un soir vers 11heures à la nuit tombante, dans la forêt de Nanteau
Ils se sont arrêté pour porter secours à un homme couché, semblant blessé au milieu de la route et s’était un piège . Ils étaient plusieurs ils l’ont battu , bousculé sévèrement Henriette son épouse et volé tout ce qu’ils avaient, y compris la voiture . Bléssé
ils on du marcher 5 kilomètres en forêt dans une nuit noire sans Lune .) A cette époque les quelques voitures qui circulaient
de plus la nuit, étaient très rares . Les voyous savaient que ces gens là étaient aisés , alors ils faisaient des expéditions sur les routes la nuit pour les voler ! Cette vilaine histoire, nous faisait penser à notre retour à la maison en pleine nuit , à notre départ
imminent, maman regardait l’heure, elle dit d’une voix mal assurée, il est 11heures moins dix, il va falloir partir! Madeleine, ma
soeur et moi étions terrorisés à l’idée d’affronter cette affreuse route remplie de bandits de grand chemin ! Non restons ici !
Papa dit, n’ayez pas peur il n’y a pas de voleurs sur la route du retour et de toute façon j’ai mon revolver 7/65 et puis la Delage
est sure et rapide . De toute façon,il faut que je sois au boulot demain ! Allez préparer vous !
Ils ne savaient pas bien-sûr ce qui allait leurs arriver dans la forêt de fontainebleau dans cette terrible nuit noire sans Lune à
11 heures 33 ce 28 septembre 1938 !!!
Merci Jacandre ! Finir sur un suspense et laisser le lecteur imaginer cette chose horrible est un excellent moyen de le faire frissonner ! Tu aurais pu aborder le flash back autrement, en le faisant raconter à un personnage, par exemple.
Bonsoir Magali !
Oui, suspense ! Mais ,il y a un petit retard, il y a un pneu crevé ! La roue arrière gauche de la Delage est à plat ! Le père va
réparer, il a une chambre à air dans la malle ( c’était des chambres à air que l’on mettait à l’intérieur du pneumatique ) tout
un travail !… C’est vers 23 h 30 qu’ils reprendront la route , direction Paris … 22 kms de forêt à traverser … Et là! Quelle histoire !!!
Vraiment génial le texte de Chasseuse. Bon c’est à mon tour de me lancer, bonne lecture.
Souvenirs pour Ma Plume Ma Muse
Tout s’est déroulé un dimanche de décembre. Il faisait nuit, le temps était à l’orage, la neige venait s’écraser inlassablement depuis des heures sur l’unique hublot de ma chambre mansardée.
La pièce plongée dans la pénombre sentait encore l’odeur de mon gel douche au cèdre. De l’encens au musc brûlait sur ma table de chevet. Des bougies étaient allumées faisant danser les ombres sur les mûrs.
Je me trouvait allongée sur mon lit, bien installée confortablement sur mes deux matelas et sur mes nombreux oreillers ornés les uns et les autres d’une très belle parure de couette en coton bleu nuit, très douce et qui sentait bon la lessive.
A la télévision passait un film d’horreur, le célèbre exorcisme d’une fillette. Le son était baissé à un faible degré de décibels car je craignais d’avoir peur, néanmoins je n’avais rien trouvé d’autre d’intéressant au programme télé ce soir-là. Je lisais tout en écoutant donc d’une oreille inattentive les différents cris et insultes qui venaient de la bouche de cette fameuse petite fille.
Soudain, une sorte de bruit tel un hurlement long aux sonorités variées mais très angoissantes perça le calme relatif dans lequel baignait la chambre. Apparemment ça ne venait pas de la télé ! Alertée, mes yeux se dirigèrent directement vers l’endroit d’où provenait selon moi ce son mais je n’y vis que l’obscurité dans laquelle se trouvait le coin supérieur droit de l’imposante armoire en chêne massif qui me servait de dressing.
Le bruit ne pouvait quand même pas provenir de l’intérieur de l’armoire, me dis-je. Trop improbable comme solution.
Je finis néanmoins par me lever lentement, regrettant de devoir abandonner ma lecture pour aller au devant des risques. J’avais une peur bleue des fantômes et il faut bien dire qu’en cet instant je craignais que l’un d’eux se soit installé avec moi dans ma chambre.
Mais les fantômes n’existent pas de toute façon ! tentais-je de me rassurer alors que le film dévoilait sa scène la plus effrayante.
Je ressentais pourtant qu’au fond de moi une frousse immense s’installait à mesure que j’avançais pas-à-pas vers le meuble. Mon coeur battait d’ailleurs à tout rompre, je l’entendais dans ma tête raisonner et mes mains étaient devenues très moites.
Je n’étais plus qu’à quelques centimètres de pouvoir ouvrir la porte pour vérifier le contenu de l’armoire, lorsque je me mis réellement à paniquer. Au même moment le bruit du vent dehors émit un sifflement étrange.
Peu gaillarde, je pris la décision en cet instant de retourner illico presto sous ma couette me cacher et c’est à ce moment là, alors que je m’apprêtait à refaire le chemin en sens inverse à toute vitesse que la cause de ce trouble à la tranquillité apparût enfin.
En me retournant, je découvris un visage très long, tout blanc dont le prolongement formait un buste portant une cape noire avec une capuche sur le crâne. Je laissa alors échapper un cri d’horreur et devînt blême !
Au niveau des yeux formait par deux fentes dans ce visage blanc je pus alors à mon grand soulagement reconnaître grâce à son regard Pablo, mon petit-frère, déguisé avec le masque de Scream que notre mère lui avait acheter pour le carnaval. Quelle idée ! pensais-je vraiment très énervée.
« Pablo ! J’ai horreur qu’on me joue des tours de la sorte, tu le sais pourtant que j’ai peur des fantômes et des monstres en tous genres ! Je ne supporte pas ce genre de blague et je ne resterai pas une minute de plus en ta présence tant que tu n’auras pas enlevé ton déguisement stupide ! Tu as ta chambre maintenant, alors tu dois apprendre à rester seul un peu. Retourne là-bas au lieu de polluer ma chambre avec tes chaussures toutes salles ! pria Cathy à son cadet.
– J’ai dix ans, j’ai encore le droit de me déguiser ! répondit Pablo avec affront.
C’est malgré ça d’un air tout penaud que ce dernier daigna tout de même ôter son masque. Il paraissait déjà regretter son geste.
– Excuse-moi, dit-t-il à Cathy. Je ne le ferai plus. Oui je te le promets à l’avenir je ne te ferai plus jamais peur.
Sur sa frimousse une expression d’honnêteté s’affichait.
– Au fait bon Halloween grande sœur ! cria Pablo en retrouvant un peu de gaieté à l’idée d’aller à la chasse au bonbons le lendemain.
J’avais en effet complètement oublier Halloween. A 17 ans je ne m’en souciais plus guère depuis bon nombre d’années et je ne guettais donc pas la fameuse date de cette fameuse fête annuelle.
Des remords prirent alors d’assaut mon coeur et mon esprit à l’idée d’avoir fait de la peine à mon petit frère car ça aussi constituait une de mes peurs : faire du mal ou rendre triste mes proches.
– Joyeux Halloween, lui répondis-je en allant fouiner dans le tiroir de ma commode et en lui tendant le seul paquet de bonbons qu’il me restait en réserve dans mon tiroir à sucreries ce qui eut le don de redonner immédiatement un large sourire à Pablo. »
Comme quoi, pensais-je, des grandes peurs peuvent parfois procurer des réels petits bonheurs !
Voilà pour cet essai. Heureusement que Ma plume Ma muse ne s’arrête pas en si bon chemin. J’adore votre rubrique !
Merci, Lila, pour cette sympathique effrayante expérience ! ^^ Merci aussi pour l’intérêt que tu portes à notre jeu ! 😉 à bientôt.
Frissonner, hein ?! OK, je m’y colle à la « Lovecraft »…
Courbée, j’avançais, contrainte tel le chasseur des temps ancien à ramener sa pitance. La lumière blafarde oscillait de droite à gauche, blêmes rayons fugaces qui jouaient avec les ombres pour les rendre plus pernicieuses encore. Au-delà du mur lézardé, plus loin, devant moi, je n’apercevais que les ténèbres. La descente paraissait sans fin, à tel point que toute notion du temps finit par me fuir. L’obscurité créait une atmosphère propice à l’emballement de mon pauvre cerveau déjà envahi d’images atroces, de suggestions macabres, d’hypothèses troublantes. La réalité n’était plus, abolie par la terreur qui, elle-même, avait tué la simple peur du début. Car je savais. Je savais qu’elle était là, tapie dans l’ombre, l’ignoble créature sans nom, reine des abysses, pécheresse noire et tentaculaire. Oui, tapie, prête à surgir pour fondre sur sa proie. Ratatinée comme une gargouille séculaire, comme si diminuer ma taille pouvait me rendre invisible et silencieuse, j’avançais toujours. Les tripes ravagées par la panique me remontaient dans la gorge avec un goût de fiel. Pourtant, je devais continuer et achever ma mission. La lumière tremblota et le corps immonde tant redouté apparut, encore plus noir que les ténèbres de son nid. Les yeux multiples me scrutaient tandis que la gueule atroce bavait déjà dans l’expectative délicieuse de me dévorer. Ô arrière ! Monstre innommable ! Ma main se saisit enfin de l’objet tant convoité, et, avec la vélocité d’un damné face aux flammes de l’Enfer, je fis volte-face pour remonter à la surface, vers la lumière et un air moins putride. Je pouvais déjà entendre son corps massif et pourtant souple se détendre pour se jeter à ma poursuite, ses pattes se délier pour mieux m’agripper. Le hurlement si longtemps retenu s’échappa et accompagna ma course folle, jusqu’au bout du tunnel, vers la vie.
– Il t’en a fallu du temps pour me remonter de la cave cette boîte de haricots… Ne me dis pas que tu as encore eu peur d’une petite araignée ?
Bonjour Chasseuse !
J’ai frissonné en dévorant ton texte ! C’est super ! Merci chère Chasseuse …
J’adore Chasseuse, tu m’as faite frissonner… de plaisir ! Merci ! 😉
Re bonsoir !
La blague est bien bonne, on a eu très peur !
Bravo Gaëlle pour ce texte attrapeur !
Tu remontes d’un cran, c’est chouette vraiment !
Pourtant, c’est jouer avec nos sentiments !
Avec halloween, peut-on s’le permettre !
Mais oui, bien sûr et merci chère maitre !
Ravie de remonter dans ton estime ;), vas-tu nous matérialiser ta plus grande peur? et quelle est-elle?
Merci Gaëlle . Je réfléchi, j’ai eu plusieurs peurs dans ma vie .
Bonsoir !
Il fallait bien que ça arrive un jour !
C’est un peu tôt, je pense pour arrêter !
Une magnifique expérience pour toujours !
Scribouillards ou scriboubous éberlués !
Bien étonnés que vous baissiez les bras !
C’est bien triste et ça fait des dégâts !
Un au revoir Gaëlle et Magali !
Mais pas adieu, vous « revoir » j’ai envie !
Haha, tu y as cru mon cher Jacandre, je suis bien fière de cette blague 😉
Bonsoir !
Du coup.. c’est fini ou c’est notre sujet ?
Nous t’avons presque eu Amaia, non, ce n’est pas fini, il s’agit bien de votre sujet 🙂
BONSOIR TOUT LE MONDE !
Il fallait bien que ça arrive un jour !
Oui, mais pas encore, il va falloir nous supporter encore un peu héhé !