*Un courant d’air glacé et quelques flocons de neige accompagnent l’arrivée de Magali, Ma Muse blottie dans son bonnet.*

— Atchoum ! Sa-a-alu-u-ut, les abis !

*Une poudre blanche recouvre ses épaules et du givre fait briller son écharpe, Gaëlle rejoint Magali, chargée de bûches. Ma Plume l’attend devant la cheminée.*

— Ça va bien, Magali ?

— Ga-a-a-aëlle, tu tu tu tombes bien : je gre-grelotte.

— Je vois ça, il fait si froid, j’ai prévu le coup, je vais allumer un feu. Tu verras, ça va te réchauffer !

— Vo-volontiers… Et un thé à la bergabote !

— Je vais te préparer ça. Viens par ici, enlève ton cache-nez. Tu m’étonnes que tu sois malade, tu es complètement gelée.

*Gaëlle s’active près du feu. Ma Plume et Ma Muse s’agitent pour souffler sur les braises.*

— C’est tellebent gentil de prendre soin de boi.

— Tu vois, tu te détends déjà.

— Rien de bieux que d’entendre le feu crépiter, berci.

— Avec plaisir, chère amie.

— Alors, ce jeu de la sebaine ?

— Je m’en occupe et tu m’inspires avec ton nez rouge, Magali. Je propose de célébrer l’hiver en poème.

En vers, par centaines ?

— Peut-être pas autant… Mais si c’est une saison qu’ils aiment…

— Il faut la célébrer cobbe il se doit !

— Sans attraper la grippe de préférence, mais c’est ça !

— À vos buses, à vos plubes.

— Célébrez le froid en esquivant les « rhubes ».


 

shutterstock_134639801

— Atchoum ! J’en ai barre…

— Tiens, voici un mouchoir…

— Berci, Gaëlle. Je vais rester à be reposer là un bobent.

— Oui, soigne-toi bien et écoute nos participants !

 *Gaëlle s’installe en tailleur devant la cheminée à côté de Magali dans son rocking-chair, enveloppée dans son plaid, Ma Plume et Ma Muse, blotties contre elle. Toutes les quatre sont décidément prêtes à découvrir vos poésies.*