— Hello, Magali, tu es rayonnante ! La maternité te va à ravir !
— Coucou, Gaëlle. Bonne année à toi ! Merci, c’est vrai que je me régale à pouponner !
— Je me doute, bonne année à toi aussi. Je ne te souhaite que du bonheur et de l’écriture pour cette nouvelle année !
— De même pour toi ! Tu as un nouveau projet pour cette année ?
— Oui, quand je te vois, j’ai tellement envie de donner la vie, moi aussi !
— C’est vrai ? Un petit bébé joufflu pour 2017 ?
— Haha, on verra pour ça, mais je parlais de donner la vie à mes personnages, créer un monde, je suis dans la phase de grossesse, en fait !
— C’est-à-dire ?
— Je construis en moi, petit à petit, un univers, des vies, des intrigues qui s’entrecroisent et j’espère arriver à donner naissance à tout ce petit monde cette année !
— Oh, c’est tellement beau ! C’est vrai que ça ressemble à cela, d’être enceinte. Pendant 9 mois, on imagine (des fois même avant) ce que va être ce petit bout et on s’efforce de lui construire un cocon pour grandir… Quand il est là, il n’est pas forcément comme on l’avait imaginé et il commence à tracer sa vie sans que l’on puisse vraiment donner son avis !
— C’est ça, une fois le stylo sur le papier, ce n’est plus toujours l’auteur qui décide de ce qui se passe dans son histoire !
— Oui, mais que demandons-nous à nos scribouillards pour ce premier jeu de l’année ?
— Bon, déjà, on leur souhaite tous nos vœux de bonheur et de succès littéraire, et on leur demande de nous parler de leur projet d’écriture en utilisant la métaphore de la grossesse ?
— Super ! Tous en cloque !
— Tu as bien un nouveau projet d’écriture dans le tiroir, Mag ?
— Hum, peut-être, peut-être pas !
— Tu m’en parlerais de toute façon, n’est-ce pas ?
— J’attends la première échographie !
Cela fait dix ans que tu m’as planté au creux de ta matrice douce et chaude.
Dix ans. Portant, je ne suis pas plus gros qu’un haricot. Pourquoi suis-je si petit ?
Je veux te voir maman.
Ne m’aimes-tu donc pas ?
As-tu peur que l’extérieur me fasse peur ?
J’aimerai grandir maman. Donne moi l’energie pour que mes membres poussent, mon ventre grossise, que mon cerveau se développe. Donne-moi la force pour que mon coeur batte plus fort. J’ai besoin de toi. Je ne veux pas rester dans cet endroit sombre. Je ne vois rien, je me sens mal.
Pourtant, parfois, tu me murmures des mots doux qui me donnent des ailes, mais je reçois souvent des larmes qui m’affaiblissent.
Pourquoi maman ? Suis-je un fardeau ?
Dix ans que je flotte dans ce liquide. Je voudrai juste naître pour que tu me berces dans tes bras, mieux entendre le son de ta voix. Je veux lire le bonheur, la joie dans tes yeux posés sur moi.
N’aie pas peur maman, je suis ton bébé à toi. Personne n’aura son mot à dire, puisque toi tu m’aimera. Peu importe de quoi j’ai l’air puisque tu m’auras nourri avec ta flamme, ton essence. Je t’en prie maman, aimes-moi.
Dix ans maman, je veux sortir maintenant.
Je t’aime maman.
Bonjour!
Avant tout je vous souhaite une merveilleuse année 2017, pleine de santé, de bonheur, de paix, mais aussi d’écriture, de lectures et de succès.
J’ai découvert ce site seulement hier et du coup je vois cette rubrique aujourd’hui seulement. Je sais qu’il y a déjà un nouveau défi (auquel j’ai participé) et je m’excuse si du coup je ne peux plus participer à celui-là. Mais je dois avouer que j’ai adoré l’idée et que je me sens bien inspirée. Voici donc mon récit:
Ça y est! C’est arrivé! Le résultat est positif, je suis enceinte! J’avais toujours pensé que je serais maman un jour, mais je dois avouer que je croyais que cela arriverait plus tard.
Je suis vraiment très heureuse de cette grossesse, c’est merveilleux de sentir qu’une nouvelle vie se crée en nous. Mais bien que le sentiment général soit cette joie immense, il est vrai que j’ai pas mal de craintes. Après tout c’est ma première grossesse et mon premier enfant. J’ai peur de ne pas savoir bien faire, j’ai peur que quelque chose se passe mal. Et puis j’ai surtout peur pour la suite. De nos jours donner naissance à un enfant, ce n’est pas de tout repos. Le monde actuel souffre de divers maux et ce n’est pas toujours facile pour un enfant d’être accepté et de bien s’intégrer.
Je me console en me disant que, quoi qu’il arrive, il aura toujours toute mon attention et mon amour de mère. Déjà aujourd’hui, alors qu’il n’est pas encore né, qu’il ne fait que se former et se construire en moi, je l’aime profondément. Et même si personne d’autre ne l’aime, je sais que je l’aimerais toujours car il fait partie de moi cet enfant.
Je n’ai pas encore fait d’échographie et du coup, il n’y a encore personne qui sait à quoi il ressemble. Mais moi je suis sa mère, donc je sais qu’il commence à prendre forme, que ses petits organes se créent doucement et qu’il se développe à son rythme.
Bien sûr, je ne suis pas en mesure de savoir comment il sera exactement, mais mon intuition de jeune maman me dit qu’il va être fantastique et qu’il aura son monde à lui, plein d’aventures et de mystères.
J’ai hâte de le prendre dans mes bras! Mais en attendant, je le laisse grandir doucement, je prends soin de le nourrir et lui offrir une développement au calme. Dans quelques mois, il pourra sortir et voir le monde qui s’offre à lui en dehors de ce petit cocon. Et je sais que je serais ravie. Ravie et fière d’être maman à 24 ans.
Bonjour G & M:
Il m’est arrivé une chose incroyable… J’étais sur le point de naître et je me suis aperçu que je n’étais pas prêt !
Je ne sais pas si c’était une histoire de calendrier, de nombre de semaines, de position de la lune ou tout juste un problème de molécules. Je me suis tortillé, retourné, passé en revue. J’ai écouté les paroles qui m’étaient attribuées : ce n’était pas moi. J’ai regardé les traits que l’on m’avait prêtés et je ne me reconnaissais pas.
J’ai arrêté de pousser. J’ai réfléchi.
Je suis sûr que ma mère est une femme formidable. Un caractère unique, un brin artistique. Je suis impatient d’être choyé dans ses bras, serré entre deux, trois, ou pourquoi pas une quatrième couverture, et de la sentir si fière de moi.
Mais il me faudra être moi, m’approprier ma voix, et à cet instant, il y a encore trop d’elle en moi.
J’ai décidé de rester plus longtemps, à me développer, à me décrire, à devenir moi et vivre ma propre aventure. J’essaye de prendre le meilleur et d’oublier ce qui ne convient pas. Mon squelette s’étoffe, je prends de l’envergure. Au printemps, quand je paraîtrai, je serai fin prêt.
Et honnêtement, si j’étais sorti avant, je ne sais pas si j’aurais été raté, mais j’aurais certainement été bien trop prématuré.
C’est vrai qu’il faut les garder jusqu’au terme, mais il serait dommage d’être obligé de le déclencher, nous ne sommes pas des éléphants 🙂 merci de ta participation Jane !
Enfin il était là devant moi, entre mes mains. Après tout ce temps à le penser, à le porter en moi, à le faire grandir, Je pouvais enfin le toucher, le regarder.
Ce rêve je le chéris depuis très jeune. Qui ne s’imaginait pas, à peine sortie du jeune âge, reproduire ce que nos modèles avec lesquels on a grandi ont déjà fait? En grandissant, on attend, on hésite, on repousse, on a peur. Ce n’est jamais le bon moment. Pourtant il ne suffit pas d’attendre que toutes les planètes soient alignées, il faut simplement être prêt pour l’aventure.
Pendant ces mois à le façonner à mon image, je l’imaginais au milieu de tous ces autres à revendiquer son isolante originalité. Je lui rêvais un avenir exceptionnel. Mais maintenant qu’il était face à moi, après la période de fierté d’avoir réussi à créer par moi-même, le sentiment de vide, d’inutilité s’installait. Son destin ne m’appartenait plus. Que deviendra-il? Je ne lui espère pas un avenir glorieux mais simplement de marquer l’existence de quelques individus. Cette crainte de ne pas lui avoir offert le meilleur de moi pour son accomplissement me donne l’irrésistible et égoïste envie de le garder pour moi, caché des regards et du jugement. Sans pour autant ne pas vouloir me relancer dans un nouveau processus de création, sans être pro.
Très réussi ! C’est tellement ça d’écrire !
L’enfant, pour être prêt à naître, prend en général un peu plus de deux saisons, c’est-à-dire de nombreux jours et autant de levers de soleil puis de lune. Un enfant peut naître en bonne santé après tout ce temps. C’est beaucoup de temps durant lequel les secondes, les minutes, les jours, les mois et pour finir les saisons s’égrènent, un à un, très lentement. Pour moi, le travail d’écriture est la même chose. Longtemps, j’ai écrit à la main. Puis, venu le temps du clavier qui permettait la rapidité de la frappe en symbiose avec la rapidité des idées, je me suis jetée sur cet outil et certains textes que j’aime encore en sont sortis.
Mais, depuis un deuil monstrueux a tout a changé dans ma notion du temps qui passe.
D’un seul coup, tout en découvrant l’effroyable solitude qui m’est tombée dessus, j ‘ai pris conscience de la nécessité de prendre le temps, celui de construire chaque seconde pour y trouver sa goutte de plaisir, celui qui permet d’accueillir le lendemain avec la paix d’un projet réalisable. Et cette lenteur subie, puis maîtrisée et finalement aimée, j’ai décidé de l’appliquer à mes travaux d’écriture car eux aussi, désormais veulent prendre leur temps. Alors la seule solution pour m’imposer la lenteur dans le plaisir, fut de retrouver le cahier d’écolier et le stylo. Les débuts furent laborieux, comme un début de grossesse, les nausées étaient fréquentes.
Puis, peu à peu, le stylo prit sa place, les idées se calmèrent et s’adaptèrent à la vitesse, lente, de ma main.
Maintenant, le papier gratte sous l’empreinte de l’encre et sa petite chanson m’encourage vers les rimes. Maintenant, les jours s’écoulent en paix, l’un après l’autre et me donnent désormais confiance. Oui, je peux vivre seule, oui je peux écrire lentement à la main et prendre le plaisir de voir doucement une feuille de papier se noircir et une fois remplie, aller rejoindre le tas des mots écrits.
Cela finira-t-il en livre ? Je ne sais pas encore, mais c’est un projet qui prend forme, comme l’enfant que l’on sent, à qui l’on chante la chanson en se caressant le ventre. Oui, la lenteur des jours qui s’égrènent fait du bien à la renaissance du plaisir d’écrire. Il était temps. Le deuil m’a choquée et perdue dans la vie qui était la mienne. L’après deuil, grâce à la lenteur de l’écriture, me reconstruit. L’ordinateur ne pouvait plus rien y faire. Il fallait dompter la lenteur des jours qui s’imposent à la survivance pour les amener au renouveau du plaisir de vivre chaque instant. L’écriture au stylo, forcément lente, me l’a permis.
Merci pour ce beau moment de poésie, Marie Noëlle !
Je l’ai porté pendant neuf mois. Neuf mois, c’est très long mais ça passe tellement vite ! Mois après mois, je l’ai senti grandir en moi. Heureuse les premiers mois que tout se passe si bien, sans nausée ni dégoût, et si fatiguée les derniers mois du poids de plus en plus lourd à porter, la difficulté à avancé… Mais quelle joie de le sentir bouger sous ma main, remuer dans tous les sens et de le sentir vivre. Quelle émotion devant ces images qu’il me renvoyait, chaque mois, en me réconfortant de mon état. Pendant neuf mois, je l’ai porté, protégé du regard des autres, bien à l’abri en moi, mais demain, quand il sera là, sera-t-il aimé autant que je l’aime ? Aura-t-il des amis ? Quoi qu’il arrive, je serais toujours là, pour lui, fière du travail accompli.
Demain est un grand jour, le jour prévu pour l’accouchement. Qu’il se fasse dans la douleur ou qu’il passe comme une lettre à la poste, il sera là et je pourrais enfin le tenir dans mes bras. Et avant qu’il puisse vivre sa vie, il aura encore besoin de moi. Pour corriger ses erreurs, lui apprendre à parler, à marcher… puis se sera l’école où il trouvera des camarades aux parcours similaires, attendant de se faire remarquer par un professeur qui saura le mettre en valeur
Bien sûr, il n’est pas parfait et c’est loin d’être le plus beau, mais c’est mon bébé… Mon livre
C’est une très belle métaphore Joëlle, ton bébé va voler de ses propres ailes 🙂
Bonsoir,
Bonne année 2017 et Merci pour la continuation de ce jeu. Je n’ai encore jamais osé prendre le temps pour m’y consacrer. La dernière lettre d’Eric m’a tenté. J’espère que ce texte répond au thème.
—–
La grossesse et la naissance font partie d’un des plus grands mystères de la vie. Les sciences ont beau s’y mêler et intervenir, ces deux événements seront perçus différemment par chaque femme et chaque homme.
Nous naissons homme, nous naissons femme, nous naissons enfant.
Mais nous ne naissons pas parent.
9 mois pour se découvrir,
9 mois pour s’ouvrir à cette responsabilité de ce petit être dépendant.
Ce corps qui évolue, qui change.
Ce corps qu’on apprend à détester ou à aimer.
Ces malaises, ces bonheurs.
Ces coups de pieds , ces caresses.
Cette fatigue, cette énergie.
Cette peur, cette joie.
La rencontre est là.
L’union explose.
Une cellule, deux cellules, trois, cent, mille
Le squelette se forme.
Le coeur bat.
Les membres bougent.
Que d’émotions pendant 9 mois !
Nous naissons sans parler, sans écrire, sans lire.
Nous ne naissons pas écrivain.
Comment faire comprendre ce que nous ressentons ?
Une idée germe.
La trame se profile.
Les personnages se dessinent.
La sueur coule du front pour aligner les mots, leur donner du sens.
Les doutes s’immiscent dans les pores de la peau.
Est-ce clair ? Est-ce confus ?
Aurai-je des lecteurs ? Vont-ils me suivre ?
Jour après jour, l’embryon devient foetus puis bébé.
Jour après jour, l’idée devient synopsis puis histoire.
Enfin, le grand jour est arrivé.
La douleur est là, intense dans sa dernière ligne droite.
Mais elle a un but : la naissance.
Et avec la naissance, les larmes de joie.
Déjà notre bébé prend son envol.
Déjà il n’est plus nôtre.
Déjà il est aimé ou détesté.
Devenus parents, nous apprenons à lâcher-prise.
Nous corrigeons nos défauts.
Nous acceptons la différence.
Nous soutenons notre bébé de chair ou de lettre dans son ouverture au monde.
Nous le laissons faire ses premiers pas dans un monde tantôt hostile tantôt bienveillant.
Nous sourions à son envol vers les hauteurs de la réussite.
Nous pleurons à ses chutes vers l’enfer de l’ignorance.
Mais toujours nous le chérirons car il est de notre chair et de notre sang.
Je m’en vais découvrir ton blog, je suis heureuse que cet exercice t’ai inspiré !
[Merci à Eric pour m’avoir encourager dans sa lettre à venir ici. Et merci à vous deux pour ce thème inspirant.]
Je ne suis qu’un homme, je n’ai jamais connu, de près ou de loin ce qu’implique une grossesse. Mais tout commence par une cellule reproductrice, ou plutôt par plusieurs. Car en effet, cet enfant aura de nombreux pères. Et lequel de ces patronymes choisir lorsqu’ils sont tous si incroyables : Tolkien, Herbert, Cameron, Lucas, Asimov et d’autres encore. Même si je dois le faire grandir seul, tous ont laissé en ce bébé les embryons d’un univers de possibilités.
Car ce bébé, ce ne sera pas seulement une héroïne ou un héros. Car, jours après jours, l’embryon se divise. D’un être nait un groupe. Du groupe, une idée. De l’idée, une opposition, puis un environnement, une philosophie… Des milliards d’idées qui s’entassent et qui cherchent une place sur les pages blanches de son ADN.
Alors que la grossesse est un procédé naturel qui suit son cours, la gestation de ce petit doit être aidée, car seul il ne progressera pas. C’est là où je suis aujourd’hui, le ventre plein d’embryons cherchant à se lier les uns aux autres. Plein d’un liquide amniotique sans formes entourant ces embryons.
La question est maintenant ‘comment’? Peut-être qu’une échographie m’aidera à y voir plus clair. Mettre un visage sur ce nom, décrire les contours de ses membres, connaitre l’orientation de ce petit monde. Et photos après photos, l’embryon deviendra fœtus, séances après séances, le fœtus deviendra enfant.
Et arrivera l’heure de passer au travail, tout sera prêt. J’aurai lu des dizaines de livres pour m’y préparer. J’aurai pratiqué auprès les exercices encore et encore. J’aurai prix conseil auprès d’autres parents. Il suffit d’Ecrire. Ecrire l’histoire qui reliera toutes les cellules de cet enfant. Souffler. Ecrire encore, toute la diversité de milliers de vies possibles. Souffler. Ecrire pour qu’encore d’autres enfants agrandissent cette famille. Souffler.
Alors, j’aurais ma famille. Celle dans laquelle mes enfants évoluent, grandissent, se chamaillent, meurent. Celle dans laquelle, j’ai mis une part de moi, qui me fait grandir et qui, peut-être, un jour essaimera à son tour. Cette famille sera mon univers.
Et… Mille excuses, je n’ai pas relu ma petite phrase d’introduction (désolé aussi pour toutes les autres fautes qu’il pourrait y avoir) > ,<
C’est vrai que prendre des conseils auprès d’autres parents est essentiel, c’est pour cela qu’Ecrire un Roman est tellement précieux pour nous tous, jeune parent en devenir ou parent de familles nombreuses 🙂
Bonjour Gaëlle, bonjour Magalie, bonjour à tous,
J’aime écrire dans un œuf.
Qu’y a-t-il dans un œuf ? Une aurore dans son mystère, un monde en devenir et une promesse de vie. On n’imagine pas tout ce qui peut tenir dans un œuf, s’amonceler et grandir, parfois lentement, parfois frénétiquement.
Comment écrit-on dans un œuf ? Sur des faces intérieures, la plume glisse sans cesse et cherche un bord, un coin, une ouverture dans ce vase clos. Jusqu’au jour où l’écrit dans l’œuf devient fil d’Ariane qui nous conduit à donner naissance.
Et là… joie !
Dans un oeuf, je n’y ai jamais pensé, une grossesse extérieure à nous un peu, c’est intéressant !
2 projets pour 2017
Un plus simple genre recueil de fragments sur des aventures et un roman genre thriller psychologique
Le 1er est déjà bien avancé
Mais pour le 2eme j’ai beaucoup de mal à faire les liens avec le déroulement des actions
Probablement parce que je n’ai pas encore suffisamment de matière, que l’ensemble est encore trop flou.
Mon personnage principal est incarné, en tous cas dans ses contours principaux.
L’intrigue est résumée dans ma tête
Maintenant je dois construire…
J’ai les 2 pages du début
Après. ..
Un mal fou à avancer à mettre de l’ordre dans le bazar de ma tête où tout est en vrac.
Tous les soirs je m’endors en pensant à l’héroïne
Dans la journée je me surprends parfois à l’imaginer dans telle situation
Comment elle réagirait qu’est ce qu’elle dirait…
Je crois que l’ingrédient essentiel me manque
Le temps. Pour moi.
Prise dans la cavalcade des obligations professionnelles et familiales…
Et pourtant comment font les autres ?
Ils s’organisent. …Moi j’ai beaucoup de mal
Je pars en live j’ai besoin de lâcher parfois je note dans mon calepin des idées des phrases qui surgissent subitement
J’ai comme ça plein de carnets dont un toujours sur moi à l’affût d’une inspiration débridée
C’est devenu un besoin viscéral
Mais en attendant à part ce besoin cette envie et qqs notes issues de mon imagination je n’ai pas construit grand chose…
Des suggestions pour s’organiser sans que ça devienne un pensum ?
Bonjour Scarlet, je te propose de passer sur le forum, tu y trouveras des gens dans la même situation que toi, tout le monde est confronté à ce problème. L’important est déjà d’écrire, ne voudrais-tu pas t’essayer à notre jeu?
Ecrire, c’est donner vie à un monde qu’on a nous-mêmes créé. Donner vie à des personnages, enfermés dans quelques pages.Comme un enfant dans le ventre de sa maman,finalement. Peut-être que ses quelques mots, gribouillés sur un carnet, forment le bébé dont j’ai toujours rêvé. Au fil des mois, les pages se remplissent, mon livre s’épaissit, comme le ferait mon ventre si je portais en moi un enfant. Durant neuf longs mois, j’écris encore et encore. Mes émotions ne sont plus claires et je suis prise par l’excitation de voir le résultat de mon travail. Le carnet est déjà bien rempli mais je n’ai pas encore tout dit. Je me raisonne alors : mon travail ne sera jamais entièrement fini. Il y aura toujours quelque chose qui manque,mais qui sera passé inaperçu, qui se sera fondu dans le décor. Alors je termine mon roman par quelques mots bleus, quelques mots joyeux et je le regarde. Ou plus exactement, je l’admire. J’ignore s’il va vous plaire, car il est loin d’être extraordinaire. Mais ce carnet, c’est mon bébé. Neuf mois de travail et le voilà enfin, contenant les sentiments que je n’ai jamais pu exprimer et les mots que je n’aurai jamais été capables de prononcer. Ce petit carnet brun connaît mes moindres sentiments, chacune de mes émotions ; exactement comme l’aurait mon enfant, j’en suis pour le moins persuadée.
——–> Voilà ! Premier écrit de ma vie. Des avis ? =)
C’est un premier écrit vraiment réussi. Je suis très touchée que notre jeu t’ai permis de trouver le courage de te lancer, maintenant continue, ne t’arrête pas là, qu’on puisse toute s’extasier sur le sourire de ton bébé 🙂
Ecrire c’est comme décider ou non d’avoir un enfant. Ce livre sera mon troisième enfant.
En ce qui me concerne, le choix du géniteur a été long et ne s’est décidé qu’au départ de Marco et Corentin, grands, désormais.
Ce troisième enfant sera une FIV. Il sera un mélange d’amour de la vie, de la richesse de mes deux premiers enfants et le questionnement de mes origines, de nos origines andalouses. Tous les mots, les images bouillonnent dans mon être comme l’ADN qui sera la substance de celui-ci. Une fois, que cet ADN se confondra avec les bonnes cellules et que la fécondation se fera, Il ne faudra plus qu’attendre que l’œuf se développe et que chaque membre trouve sa place.
Tout est là, le squelette se forme, se déforme, se reforme mais l’être qui en naîtra sera le bon. Mon troisième fils. Marco et Corentin seront fier de lui.
Magnifique 🙂 et tu seras fier de lui également, je n’en doute pas !
Ça a d’abord commencé par le dernier accouchement de ma meilleure amie, le nouveau né m’avais semblé banal, ressemblant trop à ses ainés et cousins, un cliché quoi. Je ne dis pas qu’il est mauvais, je dis juste qu’il manque d’originalité. C’est alors que j’ai décidé d’écrire, de créer, de mettre au monde, un univers. Vous l’avez compris, c’est une grossesse désirée. Contrairement aux autres qui désirent des enfants « normaux », moi je veux un enfant spécial, différent et unique. Même si je sais que ce n’est pas facile surtout dans le domaine de la fantaisy, mais je ne recule pas.
Je suis personnellement fatigué de la toute puissance humaine ou des sentiments, si les membres de mon enfant étaient humains, je regretterai de ne pas avoir avorté. Je souhaite qu’il soit une tout autre vision de la fantaisy, qu’il fasse oublier le héro sauveur du monde et le monstre infernal destructeur. Mais ce qui compte vraiment est qu’il passionne sur le papier autant qu’il me passionne dans mes rêves.
Wahou Warren ! C’est très fort et très parlant ! Mais une question me taraude, être original oui, mais il ne faudrait pas que ton bébé fasse peur par sa trop grande différence, non ? C’est une question que je me pose souvent quand j’écris moi-même !
Pour Eric et mes chères marraines tous mes meilleurs voeux. ça y est ! j’ai remis ma Plume et ma Muse dans mes objectifs pour 2017. je vous ai trop abandonnées pardon.
Aujourd’hui, je viens vous faire cadeau de l’ accroche de mon nouveau roman. « Simone Duchemin et patin couffin » inspiré par une lettre du dimanche d’Eric.
Simone Duchemin était une bâtarde ! Une vraie bâtarde.
Dans le dictionnaire, ce mot désigne une enfant adultérine ou illégitime. C’était le cas pour Simone Duchemin. La petite était tellement adultérine et illégitime, que sa mère, Ginette, dû quitter sans délai le village, pour ne pas entacher l’honneur de la famille. À la fin de cette histoire, vous saurez tout sur la vie banale, mais vraiment banale de Simone Duchemin. Le titre « patin-couffin » est une expression provençale qui signifie : paroles n’ayant aucun intérêt. Il peut se traduire aussi par « et patati et patata ».
Merci pour tes bons voeux, Dominique, je te les retourne 🙂 Heureuse de te retrouver parmi nous pour 2017 !
Bonjour Gaëlle, Bonjour Magali,
Suite à la lecture de la lettre de ce dimanche, et des conseils toujours avisés de notre Eric, je suis venu découvrir votre blog et j’ai tenté de me lancer dans le petit exercice que vous nous proposez. Et puisque vous parlez de grossesse, et qu’Eric parlait dans sa lettre de la « gestation », j’ai eu l’envie de me glisser dans la peau d’une pensée qui, subitement, voit le jour et se demande ce qu’elle est. Est-elle une simple pensée, éphémère, ou est-elle une idée en devenir, appelée à grandir sous les encouragements de l’esprit qui l’a vu naître ? Allé… je me lance, en espérant que le texte vous plaira 🙂
A très bientôt.
Yves
Que m’arrive-t-il… ?
Est-ce que je pense… ?
Oui… je pense bien !
Donc, si je pense, c’est que je suis. Mais qui suis-je dans ce cas ? Suis-je une simple pensée ? Rien qu’une pensée, fébrile, éphémère, appelée à disparaître lorsque sera venu le moment ?
Ou peut-être suis-je une idée ! Oh oui, j’adorerais être une idée ! Même si pour cela je devais être le fruit d’un esprit dont j’ignore tout.
Il parait que lorsqu’on est une idée, on peut voguer vers des horizons inconnus et partir à la conquête d’un monde sans limite. J’ai entendu dire, je ne sais plus où, ni par qui, que les idées sont parfois bousculées, décortiquées, parfois démembrées et morcelées, pour être ensuite reconstruites. Certaines moins bien loties, sont piétinées et laissées à l’abandon, sacrifiées au profit d’une autre, ou recyclées dans l’espoir d’une nouvelle vie. Quoiqu’il advienne de moi, j’espère que je ne souffrirai pas trop. Même s’il se murmure qu’il faut souffrir pour être belle.
Il arrive même qu’on soit marié à d’autres idées. J’espère avoir l’occasion de donner mon avis sur la question. Je n’ai aucune envie de me voir liée à une idée sans lendemain. Je veux vivre et grandir ! Oui je veux ressentir, vibrer, rêver, sourire à des idées nouvelles et crier au monde entier que j’existe. Si la chance me sourit, si je parviens à croiser la route d’une autre idée prometteuse, je mettrai tout en œuvre afin de lui plaire. Et si d’aventure nous pouvions faire un brin de chemin ensemble, qui sait, peut-être notre union donnera-t-elle naissance à une belle histoire ? Une nouvelle, un conte, une poésie, un roman, une saga ? Je n’en ai pour l’heure qu’une très vague idée.
Si quelqu’un m’entends, je vous en prie… Ne perdez pas le fil ! Gardez moi à l’esprit encore quelques temps. J’ai encore tellement de choses à vous dire. Prenez soin de moi. Ne me jugez pas trop vite. Je pourrais vous surprendre.
J’ai bon espoir que ma prière sera entendue. Un espoir qui me donne l’envie de chanter.
C’est un beau roman, c’est une belle histoire…
Ce qui est sûr, c’était que c’était une belle idée !
Ecrire un livre ce n’est jamais anodin, les mots représentent la pensée de son auteur, sa vie, son expérience, et même pour une fiction, son âme sera toujours présente à l’intérieur des pages. C’est une partie de soi que l’on offre quand on rédige un ouvrage. Par conséquent, on ne doit jamais brûler un livre que l’on soit pour ou contre son thème. Une œuvre ne représente jamais un danger, c’est l’utilisation que l’on en fait qui peut entraîner des drames. Il doit perdurer pour marquer son temps, bien au-delà de la vie de son créateur… un livre à sa propre existence dès sa publication.
L’œuvre appartient à son auteur jusqu’à cette fameuse parution, à l’image d’une future maman avec son bébé ; éditer un livre peut s’apparenter à un accouchement, toutes proportions gardées bien entendue ! La publication pour un écrivain est à l’image de cette délivrance naturelle chez la femme : l’offrande. C’est la mise en lumière de sa création, la levée du rideau, le don après le sacrifice, la douleur s’effaçant pour laisser la place au bonheur ultime. Je pourrais comprendre que ce parallèle puisse choquer, mais cette allégorie n’est là que pour faire comprendre les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes écrivains pour poser leur ouvrage devant les yeux du public. Ce chemin de croix est souvent rédhibitoire pour certain, craignant de ne pas pouvoir atteindre le bout du tunnel. De la page blanche aux doutes sur l’utilité ou l’intérêt de son œuvre, de la difficulté de se faire éditer aux sommes parfois pharaoniques qui peuvent être demandées, notamment aux premiers écrits, les questionnements sont légions.
Petite réflexion que j’avais déjà écrite il y a quelques années et qui pouvait coller au thème.
Christophe
Ecrire est difficile car cela impose d’extraire la substantifique moelle qui apparaît mélangée à de la graisse, des bouts d’os, et des substances amères. L’auteur constate alors le mauvais goût de sa potion et c’est bien décourageant. Faut-il s’arrêter ou persévérer ? Bien sûr que la cuisine engendre des moments de plaisir où l’on goûte un bon plat mais comme le dit Christophe, les questionnements sont légion car les véritables adversaires de l’écrit inachevé sont toutes les opportunités qui s’offrent à nous, allant du sport aux échecs, aux rencontres, au travail associatif, à la vie de famille, tant d’occupations procurant des résultats plus rapides et visibles : Que fais-je devant ma page pleine de gribouillis inachevés ?
La métaphore de la cuisine est très intéressante, Jean-Philippe, mais peux-tu faire la même chose avec celle de la grossesse ? Merci de ta participation !
Bonjour Christophe et merci de ta participation. En effet, ton texte colle au thème, mais il s’agit plus d’une comparaison que d’une métaphore à mon sens, mais ça n’enlève en rien à la qualité de ce parallèle 🙂
Écrire un livre, c’est comme vivre une grossesse, dit-on ? Pas faux, pas faux…Et bien que certains détails divergent, le fond reste le même. Notre histoire, tout comme notre enfant, est donc d’abord un projet lointain qui se forme petit à petit, jusqu’à être omniprésent dans notre esprit et ajouter tous les jours son grain de sel dans nos pensées. Tout d’abord, ce projet, appelons-le ainsi, nous appartient en exclusivité, nous sommes toujours seul à seul avec lui, comme « connectés ». Et puis un jour l’enfant prend en quelque sorte son indépendance, il part de la maison, fonder une famille… de même lorsque nous racontons notre histoire, celle que nous avons mit des mois voir des années à faire fructifier, ne nous appartient plus complètement. Elle est vivante dans l’esprit de nos proches, de nos amis, voir même de nos lecteurs si un jour elle devient célèbre. Mais avant d’arriver à se stade, l’histoire tout comme l’enfant se construit : chaque rencontre avec une nouvelle personne, un nouvel ami, le transforme un petit, voir même complètement ! Ainsi il peut entrevoir de nouveaux horizons auxquels lui et ses parents n’avaient jamais songé… Ce sont donc grâce à ces rencontres que l’ont se construit, et nos histoires en tout point évoluent de la même façon…
Encore merci pour ces super lettres du dimanches, j’y suis accro !
(veillez juste excuser mon orthographe de lycéenne maladroite 🙂