– Bonjour, Gaëlle !
– Hello, Mag’ !
– Tu m’as l’air de bien bonne humeur.
– Yes ! On est « on time ».
– Heureusement ! On ne va pas leur faire le coup deux jeux de suite, quand même.
– No !
– Bon… C’est quoi, ce franglais ? Tu ne veux pas plutôt nous présenter le challenge du jour ?
– OK. You need to write a short story where people from different countries are speaking together…
– Heu… et, pour les non anglophones, ça donne : écrivez une courte histoire (un dialogue) où des personnes de différents pays (qui parlent des langues différentes) discutent ensemble… en essayant de se comprendre… ou pas !
– Big challenge !
– Oui, le défi est impressionnant. Surtout pour que le lecteur comprenne ce qui est écrit, même s’il ne parle pas la langue du personnage…
– Tiens ! On pourrait même leur demander d’inventer une langue qui n’existe pas !
– Heu… Pour les volontaires, alors, hein ! Les autres pourront choisir.
– Go !
– Comment t’est venue l’idée de ce jeu ?
– C’est Plume et Muse qui me l’ont soufflée à leur retour. Pendant leur voyage autour du monde, elles se sont plusieurs fois retrouvées dans cette situation. Muse est polyglotte, donc elle était à l’aise, mais Plume était complètement perdue.
– J’ai hâte qu’elles me racontent.
Cela faisait plusieurs jours que j’érais dans cette ville fantôme quand Sukizelle fit son apparition. Elle arriva comme par enchantement, et ses longs cheveux étincelants m’éblouirent si fort, qu’il me fallut un moment avant de remarquer qu’elle avait des ailes.
– Garisher oh mani, me dit-elle de sa voix douce.
– Euh… Garisher?
Elle était vraiment sublime et sa simple présence éveillait en moi une incroyable sensation de paix.
– Thudius ava joyn, continua-t-elle, eber mani soza.
N’ayant jamais rencontré une fée auparavant, je n’arrivais vraiment pas á comprendre son langage. Et je me sentais perdu, sans savoir quoi lui dire.
– Huyn gulon soza?
– Je suis désolé, je ne comprends pas.
– Je pas mani langue, essaya-t-elle.
– Vous ne parlez pas ma langue? C’est du français, euh, une langue humaine.
– Je, Sukizelle, kuladine be Nature.
Elle avait l’air de connaître quelques mots de français, et je voulais en dire autant sur son language, mais sa beauté me faisait perdre tout mon latin, alors un idiome aussi étrange n’était vraiment pas á ma portée.
D’un coup, elle sortit un flacon de sa pochette. C’était une petite fiole contenant un liquide translucide, dans lequel flottait une substance brillante.
– Sulima tout, dit-elle en me tendant le flacon.
Je le pris en main, et la vis en prendre un deuxième semblable. Elle retira le bouchon en liège du sien et avala le contenu cul sec. Puis m’incita á en faire de même.
Je ne me sentais pas du tout attiré par cet étrange breuvage, mais c’était une fée incroyablement belle qui me demandait de l’avaler. Soit j’étais dans un rêve et du coup ce n’était pas grave si je buvais, soit c’était la réalité et ça aurait été bien impoli de refuser. Donc je but le contenu du flacon, qui avait un goût légèrement fruité.
– Mani herte ki?
J’étais en état de choc, car je comprenais ce qu’elle me disait. Tout enthousiaste, le regard rivé sur la fiole vide je lui répondis.
– Oui, je vous comprends.
– Ki trevon Sukizelle, kuladine be Falici.
– Enchanté, je m’appelle Arthur et je suis… Juste un humain.
– Mani ko jolaste var prin!
– Oh, dis-je en rougissant, tous les hommes ne sont pas forts et charmants.
– Ki habel te.
– Merci, c’est gentil. Vous êtes la seule fée que je connais, donc j’ignore si toutes sont aussi sublimes que vous.
– Thudius ava joyn, eber mani soza.
– Ah vraiment? Cela fait si longtemps que vous n’avez pas vu un humain?
– Yosr. Mani fry shalen tugi.
– Et bien, moi je me suis aventuré jusqu’ici!
– Yosr! Duseza, duseza, ki abalotre xuj ko!
Elle me prit la main et m’entraîna vers le lieu qu’elle voulait me montrer. Je l’ignorais encore sur le moment, mais je m’apprêtais á entrer dans un autre monde.
Joel, voici un super bout de roman ! On aimerait vraiment connaître la suite et le fin mot de l’histoire ! Bravo !
Je me reveillais enfin mais enfermé dans une cage perchée au sommet d’une falaise ,
dans un décors surréaliste, paradisiaque,mais tout aussi térifiant.
Je ne sais pas comment je suis arrivé ici.
Mais le livre des ages était toujours entre mes bras.
J’entendis quelqu’un approcher.
Un homme m’apercut et sursauta.
– Ho ! Chélia réia !
-Aidez moi s’il vous plait. Où suis-je ? Pourquoi suis-je enfermé ?
-Nopowo noto méwa !
-Je ne comprend ce que vous dite, ou sommes nous ?
-Tahéia ? Tékoha ? Tagéma ? Taaa…
L’homme en face de moi porté des vétements d’une autre époque,
et son langage m’était inconnu.
Il etait surpris, mais il ne parraissait pas hostile,
et cherchait visiblement un moyen de communiquer avec moi.
Je restais calme et attentif.
-Missila ! Missila. Minitika go kou hanawé. Go kou hanawé.
L’homme s’approchait alors en pointant le livre des ages du doigt.
Il semblait vouloir que je lui donne.
Je restais méfiant mais je ne pouvais pas vraiment bouger pour m’éloigner.
Il passa la main à travers les barreaux et m’arracha le livre de force.
-Go kou hanawé !
-Non je vous en pris, rendez le moi. Ce n’est pas un livre normal.
Il est très dangereux. Ne l’ouvrez pas, pitiée.
-Té hanawé cé matawéva ! Vé fatouté hanawé ?
Il portait un regard familier au livre, comme s’il l’avait déjà vu.
Il ouvrit sans difficulté le vérou à code qui se trouvait sur la tranche.
-Vous avez dèja vu ce livre ! Donc vous connaissez son pouvoir ? Qui êtes vous ?
-Ké nowé hanawé. Té touna tounissa halé hanawé ! Ké chéna té !
-Je vous en pris ne faites pas ça, si vous connaissez ce livre vous savez qu’il ne faut pas !
Qui vous envoi ?
-Ké tota hanawé ! Ké foda Atrius ! Ké dotsa Atrius ! Tounissa halé outa ké !
-Non ! Arretez !
-Tounissa halé outa ké !
L’homme apposa sa main sur la page qui représentais la maison d’Atrius,
et disparru aspirré par le livre, qui disparru avec lui.
Si cet homme trouvait Atrius, tout serai perdu, et que je sorte ou non de cette cage
n’aurai plus aucune importance.
J’ai adoré!! Bravo!