— Coucou, Magali ! Mais que fais-tu dans cette obscure clarté ?
— Salut, Gaëlle, c’est simplement un jour sombre ou…
— ou une nuit claire ! Oui !
Ma Plume se hâte lentement vers nos deux amies et Ma Muse soupire bruyamment dans un coin rond de la pièce.
— Sommes-nous dans une réalité virtuelle ?
— Je ne sais pas, il me semble que le silence est assourdissant aujourd’hui.
Gaëlle ramasse Ma Plume et son poids la fait pencher. Elle échange un regard inquiet avec Magali. Elles se sentent étrangères dans cette pièce connue. Magali tend sa main et…
— Ahhhh !!!
— Que se passe-t-il, Gaëlle ? Pourquoi hurles-tu ?
— Oh ! Pardon, Magali, j’ai fait un rêve cauchemardesque.
— Raconte-moi !
— Tout était associé à son contraire…
— Tu veux dire que tu te trouvais dans une antithèse ?
— Pire, dans un oxymore !
— Je comprends ton effroi, mais c’est affreusement bien approprié !
— Oh ! Non, ne commence pas…
— Si, si ! Voilà un bon exercice pour nos amis. Écrivez-nous un petit texte plein d’oxymores pour horrifier joyeusement Gaëlle…
— Tu étais vraiment obligée ?
— Non, je suis un monstre gentil !
— Mouais, je te pensais plus efficace en oxymore !
— Tu me lances un défi ?
— Tu es désignée volontaire !
IL AVANÇAIS a reculons dans la petite immensité que lui offrait ce paysage aride que remplissait le vide. Il touchait l’air, entendait le silence. puis soudain, plus rien , seul, restait le tout qui l’entourait de sa blancheur noirâtre
Personne ? Bon, je me lance, rapidos, en quelques mots…
Le mort-vivant poussa un cri silencieux qui se répercuta longuement dans le silence assourdissant de la nuit sans lune. Sa main tâtonna le froid brûlant de sa pierre tombale. L’incroyable évidence de sa nouvelle condition l’étouffait. Pourquoi ? Comment ? Questions pleines d’un sens à la vacuité insondable.
Très fort chasseuse ! Bravo et merci pour ta participation !