Pour la sortie prochaine du roman « Lucia et le Royaume perdu », et en collaboration avec le site d’Ecrire-un-roman, j’ai le plaisir de vous présenter une courte, mais intéressante, interview de nos deux talentueux auteurs !

 

Ecrire un roman : Comment vous êtes-vous rencontré ?

 

Armand : Un peu après avoir terminé mes études de journalisme, j’ai rencontré Eric dans un théâtre. À l’époque déjà, il accompagnait des auteurs. Ça fait plus de cinq ans. Et comme j’écrivais, je lui ai proposé de lire mon histoire. C’est comme ça que j’ai commencé à travailler avec lui.

Eric : Oui, en fait j’accompagne des auteurs depuis plus de 10 ans, mais je ne m’étais jamais lancé dans l’écriture de ma propre histoire. Pas sérieusement, du moins. Pas avec la volonté de la voir publiée.

C’était le cordonnier le plus mal chaussé… Mais finalement, on y est arrivé !

 

Ecrire un roman : D’où vous est venue l’idée d’écrire le roman Lucia et le Royaume perdu ?

Eric : L’idée vient de très loin. En fait, c’est une histoire que je porte depuis plus de 20 ans ! Elle a pris de nombreuses formes, mais aucune n’était vraiment arrivée à terme. C’est quand j’ai commencé à travailler avec Armand que l’idée définitive est venue, naturellement.

Armand : L’histoire de Lucia m’a tout de suite plu, même si, quand il me l’a racontée, ça n’avait pas grand chose à voir avec la version telle qu’on l’a écrite. En fait, « la couleur du miroir » (le premier tome du roman, ndlr) est venu dans un second temps. Nous pensions n’écrire qu’un seul tome et nous avions déjà posé les bases de l’histoire générale. Mais le début clochait…

 

Ecrire un roman : Et vous avez fait de ce « début » un tome à part entière…

Eric : Oui, à l’époque, c’était vraiment un début embryonnaire. Je ne peux pas trop dévoiler la suite, mais disons que nous avions besoin de décrire le Royaume de Lucia et de poser ce problème de la tentation par la nouvelle couleur.

Armand : C’est souvent comme ça quand on écrit. On a une idée, et puis en fait, cette idée est trop dense et comprend plein d’autres choses qu’on découvre après. On est obligé de la décortiquer et de la développer pour que le lecteur ne perde rien. Du coup, cette première partie est devenue un tome distinct. Il fallait bien ça. L’histoire n’est pas complète sur le premier tome, bien sûr, mais on l’a quand même traitée comme une nouvelle à part entière.

 

Ecrire un roman : J’ai repéré de nombreux clins d’oeil littéraires et historiques. À commencer par le titre de cette partie : « La couleur du miroir », en hommage au « De l’autre côté du miroir » de Lewis Caroll , la suite d’Alice au Pays des Merveilles… Explication ?

Armand : Oui, on aime bien écrire à plusieurs niveaux. Bon, l’histoire de Lucia se suffit à elle-même. Mais en effet, c’est un peu un conte initiatique en hommage aux Aventures d’Alice au Pays des Merveilles. C’est la première clé de lecture. Mais il y en a d’autres…

Eric : Oui, il y a d’autres clés de lecture. L’une qui m’est chère, c’est celle de l’artiste. Lucia est une artiste contrainte de faire ses oeuvres par l’Intendant du Royaume, Gouliémo di Paya. Mais sa plus grande contrainte, d’une certaine manière, c’est d’être limitée dans le nombre de couleurs. Alors quand apparaît la nouvelle couleur, la tentation est forte… J’ai tenu à mettre cette relation entre le créateur et son oeuvre, car c’est ce que je voyais souvent en rencontrant les auteurs : ils mettent leurs tripes dans leurs histoires, mais souvent il y a des blocages, comme s’ils n’arrivaient pas à vraiment dire ce qu’ils voudraient. Cette tension de la création artistique peut être une grande souffrance ; mais c’est surtout une belle joie quand elle parvient à son terme.

 

Ecrire un roman : Vous nous avez expliqué, dans un article publié sur le site Ecrire un roman, comment vous avez vraiment « écrit à quatre mains ». Vous recommenceriez ?

 

Eric : Oui, bien sûr. Lucia ne serait jamais devenue la Princesse qu’elle est aujourd’hui sans Armand. Nous sommes très différents Armand et moi. Parfois ça n’a pas été simple.

Armand : Oui, Eric a plutôt une approche de l’action générale, de la thématique, et moi, je m’attache plus aux petits détails. On est complémentaire, mais parfois c’était chaud de s’entendre…

Eric : Il faut dire que tu es un peu borné parfois…

Armand : Quoi ?! C’est toi qui laisses passer tout plein de détails !

(rires)

Eric : Armand a raison, c’est vrai que ça demande de la souplesse de bosser à deux. Mais franchement, humainement parlant aussi bien que pour l’histoire en elle-même, c’est une merveilleuse aventure que je souhaite à tous les auteurs d’avoir.

 

Ecrire un roman : Quels ont été vos moments difficiles dans l’écriture de votre roman ?

Eric : À plusieurs reprises, Armand a dit « ah, là, ça n’a jamais été aussi dur ». Et en effet, il y a eu des périodes de blocages, de différentes sortes. Certains blocages venaient d’incompréhensions mutuelles, et il a fallu beaucoup parler pour s’en sortir. C’est fou ce qu’il est compliqué d’expliquer ce qu’on a en tête, quand on est auteur… Être à deux ne facilite pas forcément la chose, mais on est au moins obligé de s’en sortir AVANT de le raconter au lecteur. D’autres blocages venaient de l’histoire en elle-même…

Armand : oui, c’était un peu comme à l’école, devant un problème de math. On voyait le problème, mais la solution n’était pas du tout évidente. Mais alors pas du tout du tout ! Mais bon pas de souci : parfois il suffisait de se détendre, de lâcher prise. Quand le problème ne se résolvait pas tout seul, il fallait le passer « à la moulinette ».

Eric : Ce qu’on appelle passer un problème « à la moulinette », c’est le décomposer en éléments simples pour mieux les réorganiser. En regardant les nouvelles possibilités, la solution venait souvent d’elle-même.

 

Ecrire un roman : C’est le moment de sortir votre costume-cravate ! Donnez-moi les raisons pour lesquelles les lecteurs devraient découvrir votre roman. 😉

Armand : Pour l’histoire de Lucia ! Honnêtement, c’est une histoire qui vaut la peine d’être lue. On a beaucoup travaillé pour que ce soit bien construit, avec une belle thématique (à la croisée de l’adolescence et de la création artistique), captivant et plaisant à lire. Il y a un monde imaginaire qui transporte le lecteur droit au coeur de l’humain. C’est un vrai conte initiatique.

Eric : Notre leïtmotiv, c’était Tout pour le lecteur ! Et on s’y est bien tenu. Armand : Et puis c’est un roman qui est porté par Ecrire-un-roman ! C’est une belle carte de visite !

 

Ecrire un roman : Des projets pour la suite ?

Armand : Dans un premier temps, nous allons continuer à rédiger le second tome. Il est déjà entièrement construit, mais il faut maintenant lui donner sa forme ultime.

Eric : En parallèle, nous voulons offrir aux auteurs de se lancer à nos côtés. Il faut encore quelques réglages, mais en gros, nous voulons proposer de les aider de A à Z : de l’invention à l’écriture jusqu’à la publication et la vente. C’est un gros projet que nous souhaitons préparer avec Ecrire-un-roman. Et puis nous avons plein d’autres histoires à raconter !

 

Ecrire un roman : Un dernier mot pour les lecteurs du site ?

Armand : Nous vous confions Lucia : nous avons pris soin d’elle pendant près de deux ans, maintenant, c’est à vous de l’accompagner et de la faire vivre…

Eric : On vous souhaite beaucoup de plaisir de lire. Venez en discuter sur la page facebook : LuciaetleRoyaumeperdu !

 

Ecrire un roman : Merci à vous pour votre temps. Je vous dis à bientôt.

Pour rappel, « Lucia et le Royaume perdu » sera disponible dès le 16 octobre !
J’espère vous voir nombreux à dévorer ce roman. 😉