Dans ce premier article de la rubrique « Les secrets du livre », nous vous proposons de découvrir un auteur normand que Claire a eu la chance de rencontrer.
téléchargement (1)

Michel Bussi, né en 1965, auteur de romans policiers, a accepté de répondre à nos questions avec générosité.

J’ai pris énormément de plaisir à discuter avec Michel Bussi. C’est un homme très sympathique, très ouvert et qui a envie de partager son expérience. Je vous laisse découvrir notre entretien !

Bonjour Michel,

En moyenne en combien de temps écrivez-vous un roman ?

Un tous les ans et demi. Un an, c’est un peu court.

Comment vous viennent vos idées pour vos romans ?

C’est le côté un peu magique et il est difficile de donner des généralités parce que cela peut venir après avoir lu un livre, vu un film, une anecdote. Cela peut venir à partir de rien, comme ça, d’une situation. C’est vraiment très difficile de le définir, par contre il y a toujours une étincelle de laquelle découle le film, l’histoire. Mais il y a un côté magique, un peu comme si on avait des antennes, comme les musiciens captant une musique. L’histoire s’impose d’elle-même.

Dans « un avion sans elle » vous parlez d’Istanbul et d’autres lieux. Avez-vous beaucoup voyagé ?

Pas tellement. Je connais un peu Istanbul et le Jura (où se passe une partie de l’action du livre, NDLR). Mais, par exemple, le Mont Terrible est presque une invention, les lieux ne correspondent pas forcément à une réalité précise.

Il y a des lieux que je connais bien, comme la Normandie, mais je pense qu’il n’y a pas forcément besoin de connaître très, très bien les lieux pour les décrire.

C’est parfois plus agréable de parler de lieux que l’on connaît un peu, ça nous permet d’avoir les images en tête, mais il y a parfois des lieux dans mes romans que je ne connais pas du tout. On a beaucoup d’outils maintenant à notre disposition pour visualiser.

Vous avez écrit plusieurs livres, certains primés. Lequel vous a demandé le plus de temps ?

Je ne suis pas sûr qu’il y en a qui ont pris plus de temps. Il y en a eu des plus compliqués à écrire, comme « Nymphéas noirs », ou certains ont demandé plus de documentation en amont, comme « Ne lâche pas ma main ». Il peut y avoir une maturation plus longue, mais une fois que j’écris je sais, à peu près, où je vais aller.

Pour « Ne lâche pas ma main », qui se situe à la Réunion, connaissiez-vous bien les lieux ?

J’y suis allé quelques fois tout de même, l’idée est venue en vacances là-bas. J’y ai séjourné de façon courte, deux ou trois fois, et j’y suis retourné un peu avant de boucler le livre. J’ai quand même un lien avec l’île même si je ne suis pas Réunionnais.

Beaucoup de membres du forum « Écrire un Roman », se demandent s’ils doivent planifier des séances d’écriture ou si cela doit venir naturellement, vous faites comment, vous ?

Quand on est écrivain en herbe, l’écriture dépend aussi de notre mode de vie, mais il est important d’avoir une discipline. Un peu comme quand on prépare le marathon, après chacun va trouver son propre rythme, mais il est évident qu’une discipline est importante.

Quand on écrit un premier roman, on peut mettre dix ans à l’écrire si on n’est pas discipliné.

Il faut se donner des objectifs, ça peut être, écrire tous les matins pendant deux heures si ça correspond à notre rythme, tous les soirs, tous les week-ends, ne pas écrire dans l’année, mais y consacrer 15 jours l’été, comme j’ai pu le faire au début.

Je n’arrivais pas à écrire en pointillés, donc j’ai vraiment eu besoin de couper pendant plusieurs semaines, j’avais les idées, etc..

Mais ça correspond vraiment au mode de vie de chacun, si on a des enfants, si on travaille, si on est jeune, à la retraite.

Il est important aussi de se donner des objectifs quantifiés, si on découpe en chapitres, on peut se donner une date butoir pour boucler tel chapitre, c’est essentiel sinon on laisse filer le temps et on n’y arrive pas.

Après, l’autre conseil que je pourrais donner, c’est que, dans l’écriture, il y a des phases différentes : il y a l’écriture, la relecture, les idées et la mise en forme. Je pense qu’il faut vraiment se réserver du temps sur la phase d’écriture, le reste peut venir plus facilement par contre, il faut vraiment avoir du temps seul pour se concentrer sur cette phase.

Le mieux est que cette phase soit la plus préparée possible de manière à ce que l’on soit efficace pendant « l’instant » écriture.

Écrivez-vous en musique ? Est-ce que ça vous inspire ?

Non pas spécialement. Au début, je le faisais un peu, mais on oublie très vite qu’on a mis de la musique. Je peux avoir envie d’en mettre pour meubler, mais une fois que j’écris, qu’il y ait de la musique ou pas, ça ne change plus rien parce que je suis dans l’écriture. C’est plus une façon de gommer les « bruits parasites » qu’il pourrait y avoir, pour ne pas se laisser déconcentrer par le tic tac d’une pendule.

Mais je n’ai pas ce côté « bande originale » qui m’a inspirée.

Vous avez beaucoup lu pour pouvoir écrire ? Y a-t-il des auteurs qui vous ont inspirés ?

Forcément, je pense qu’on n’est pas écrivain sans être un grand lecteur depuis toujours. Il y a tous les écrivains de policiers, de l’imaginaire, de la science-fiction aussi. Cela va d’Agatha Christie à Harlan Coben, Jacques Prisot, Pierre Magnan ainsi que des auteurs américains.

Et puis, je continue de lire.

Ce qui me fascine le plus, ce sont les gens qui ont un imaginaire un peu débordant plutôt que l’écriture pure au sens d’un style littéraire. C’est l’idée de découvrir des formes d’évasion, des formes de construction originales. En gros, j’aime être surpris par la forme et par le fond, plus que par un côté esthétique au sens de la tournure des phrases.

Votre premier livre a été publié dix ans après que vous l’avez achevé. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce premier roman et à continuer à le proposer ?

Le fait d’écrire, on l’a en soi, donc on a envie d’écrire et on en fait une sorte de défi personnel. Je m’étais dit « il faut au moins que j’essaie d’en écrire un », j’ai donc écrit Omaha Crimes (qui est republié sous « Gravé dans le sable »).

J’ai mis du temps. Avant cela, j’avais écrit des poèmes, des nouvelles, mais on a vite conscience qu’à un moment donné, il faut se lancer dans un roman. Mais un roman fait plusieurs centaines de pages et c’est une autre structure qu’une nouvelle.

C’était vraiment un défi personnel. J’étais même persuadé qu’il ne serait jamais publié, on ne l’écrit pas pour qu’il soit publié, pour devenir écrivain, on l’écrit avant tout pour soi, pour ne pas avoir de regrets; quelque part.

C’est Legardinier qui disait « En fait on s’attend au succès, mais on n’y croit pas », et il est sûr que, lorsque l’on écrit un livre, on a envie que ça marche, on a quand même envie qu’il soit édité, sinon on n’écrit pas complètement, mais c’est comme quand on joue au Loto, on ne joue pas si on n’a pas un peu l’envie de gagner, mais on n’y croit pas.

C’est pareil quand on écrit un roman, on joue, on a envie de tenter sa chance, on se dit que si on ne participe pas, on n’a aucune chance de gagner et donc on ose, on y va, mais d’un autre côté on n’y croit pas.

Il y a des gardes fous qui se mettent en place comme « De toute façon, ne te fais pas d’illusions, tu ne seras pas publié ».

C’est à la fois la conviction qu’il faut le faire et beaucoup de prudence.

C’est dans cet état d’esprit là que j’ai écrit mon roman et, en fait, je n’étais pas plus surpris que ça quand j’essuyais des refus, on est à la fois déçu, car on avait ce petit espoir, mais on s’y attend, on se prépare à cette déception. Ce n’est pas quelque chose qui vous empêche de vivre.

L’autre point c’est vraiment la persévérance, il faut du travail, et après il y a la persévérance. Par exemple, j’ai attendu dix ans, mais, quand il y avait les occasions, ça m’arrivait de présenter mon manuscrit.

Avant mon roman, j’avais écrit Code Lupin qui m’a permis aussi de rentrer dans le milieu de l’édition, de trouver des moyens de rencontrer des éditeurs, des auteurs. Il faut oser aussi, de façon gentille, mais ça n’empêche pas qu’il faut retenter.

Vous alliez dans des salons du livre ?

Pas spécialement avant d’être écrivain.

En plus, une fois qu’on a le manuscrit, une chance peut toujours se présenter, une rencontre, et on peut toujours le donner à ce moment-là. Il faut quand même provoquer un peu sa chance. Quand on ne peut pas entrer par la porte, il faut entrer par la fenêtre.

Il est certain qu’il y a une part de persévérance, sinon on n’y arrive pas. C’est l’une des difficultés, on peut se décourager, on peut avoir peur de ne pas y arriver, on peut s’essouffler.

Il y a énormément d’exemples de succès littéraires qui ont été refusés.

Êtes-vous sur un nouveau projet ?

Oui, effectivement.

Pouvez-vous nous en parler ?

Ah non (rires). Il devrait sortir avant l’été 2015 à peu près, je suis en train de le terminer actuellement.

Vos premiers romans se situaient, pour beaucoup, en Normandie. Est-ce que c’est parce que le cadre vous était familier ?

Ce n’est pas tout à fait ça. En fait, j’ai des histoires qui, le plus souvent, ne sont pas liées à un lieu. J’invente une histoire « hors sol » et ensuite je cherche un lieu où elle pourrait se dérouler, ce qui permet d’affiner les personnages et, du coup, pourquoi ne pas la mettre en Normandie ?

Sauf « Un avion sans elle », j’avais besoin d’une montagne, donc c’est le Jura, mais, en soi, pourquoi ne pas le mettre à Dieppe alors que je connais Dieppe ? Il n’y a pas d’a priori, c’est juste qu’il n’y a pas d’obligation à ce que l’histoire se déroule en dehors de la Normandie, pourquoi ne pas aller cherche un lieu que je connais bien et qui à toutes les qualités requises ? Et qui peut aussi avoir une forme de neutralité, les Normands sont contents de retrouver des lieux connus et pour les autres ce sera un lieu assez neutre.

Après cela dépend aussi, par exemple, « Gravé dans le sable » se passe sur les plages du débarquement donc je n’avais pas le choix et puis il y a aussi des lieux qui s’imposent d’eux-mêmes.

Comme je pars de l’histoire, le lieu est un élément secondaire, même si, par la suite, il devient important.

J’essaie d’avoir d’abord l’histoire puis de trouver un lieu en adéquation.

[Éric] J’ai une question par rapport à votre versant universitaire. Faites-vous une séparation entre les deux ?

Oui, ce n’est pas du tout le même métier ni la même façon d’écrire, ce sont même deux métiers qui peuvent s’opposer. C’est-à-dire qu’être chercheur en sciences sociales, c’est chercher en permanence à administrer la preuve, amener les choses qui sont argumentées, avec des hypothèses, une méthodologie, on est sur quelque chose qui est dans le réel et dans la recherche d’objectivité, même si elle n’existe pas en soi, mais en tout cas on met des éléments de preuve qui permettent d’appuyer ce que l’on dit, pourquoi on le dit, avec quels arguments.

En tant que chercheur en sciences sociales, il y a cette recherche d’objectivité, alors que dans un roman c’est vraiment l’inverse, on est dans une forme de subjectivité qui est voulue, qui est dans la parole des personnages.

Avez-vous d’autres hobbies que la lecture et l’écriture ?

Un petit peu, il y a ma vie de famille, je joue au ping-pong aussi. Pour le reste, c’est classique, le cinéma, les vacances.

Qu’est-ce qu’un livre réussi pour vous ?

C’est compliqué, car un livre ne peut pas plaire à tout le monde. C’est un truc qu’on apprend, on a envie que le livre plaise à tout le monde, soit un peu tout-terrain, et en fait ça ne marche pas comme ça.

J’ai la chance d’avoir publié pas mal de livres et souvent je m’aperçois qu’il y a ceux qui préfèrent « nymphéas noirs », ceux qui préfèrent « un avion sans elle » ou encore « n’oublie jamais ».

Il y a des gens qui vont aimer l’intrigue tordue, le côté romantique ou encore le côté ludique et des gens qui vont aimer les romans pour des choses différentes : les personnages, l’intrigue, la surprise, le final.

Donc du coup, il est difficile de plaire, alors il faut suivre en grande partie ses propres intuitions. Après les gens le reçoivent tel quel. On peut difficilement corriger le roman sinon il perd un peu son âme et il faut accepter que certains aiment moins tel roman pour que d’autres l’aiment encore plus.

J’ai des romans qui sont moins noirs que d’autres. Certains vont justement aimer ça et d’autres vont regretter qu’il n’y ait pas plus de cadavres.

Pareil pour les fins, certaines peuvent être ouvertes et plutôt « happy end ». Il y a ceux qui vont adorer et d’autres qui vont détester, et inversement.

Pour le roman réussi, j’aurais tendance à dire que c’est celui qui est original, celui que les gens n’ont pas l’impression d’avoir déjà lu, quand ils me disent « Wahou, là, j’ai été scotché ».

« N’oubliez jamais », mon dernier roman, il n’y en a qui ont pu moins aimer, mais il y a aussi pleins de nouveaux lecteurs qui ont découvert cela et qui ont dit qu’ils avaient aimé les rebondissements, qu’il n’avait pas encore lu quelque chose comme ça. Pour moi, c’est un roman réussi, car il arrive à donner l’impression aux gens qu’ils ont eu une expérience de lecture un peu originale, un peu inédite.

Alors c’est ambitieux, mais c’est vraiment ça, pour moi, un roman réussi.

Envisagez-vous d’autres genres que le polar, le suspense ?

Oui, mais pas tout de suite, car je suis sur une veine de romans, mais je me suis souvent dit que j’aime l’imaginaire, la science-fiction, et j’espère avoir un jour le temps d’écrire ça. J’aime bien la jeunesse aussi, je me sentirais bien écrire aussi pour les ados.

Ce sont des univers que j’aimerais bien explorer aussi.

Je n’ai pas envie de faire un roman juste pour casser mon image d’auteur de polars, le polar n’est pas pour moi une façon d’entrer dans la littérature et de passer à autre chose. J’assume complètement ce que je fais. Par contre, l’idée qu’il y ait des histoires fortes, sans forcément une dimension policière, ça, je ne me l’interdis pas. J’ai quelques idées d’histoires avec simplement des personnages forts.

[Éric] Est-ce que vous dialoguez avec l’éditeur ?

On dialogue forcément beaucoup, mais c’est après le roman. Je suis plutôt du genre à écrire mes livres en solo et les faire lire après.

J’ai besoin d’être dans ma bulle, je n’aime pas faire lire chapitre par chapitre. Ça tient aussi à la structure de mes romans qui se tiennent du début à la fin, c’est compliqué de donner des bribes à lire. Et puis, j’ai ce besoin que les gens s’approprient l’histoire complète.

Qu’avez-vous ressenti une fois votre roman édité et entre vos mains ?

C’est extraordinaire. Le moment le plus fort, quand même, quand on est apprenti écrivain, c’est le moment où on signe.

Avant, vous négociez avec un éditeur, et puis vous vous rendez chez l’éditeur pour la signature. On a le contrat, on se quitte, l’éditeur garde un contrat, on part avec un autre et on se dit  « ça y est, c’est parti ». Ça a été le plus beau moment, car on se dit que ça y est, ils en vendront peut-être dix, mais au moins le livre va exister, il y aura une forme d’aboutissement et ça a été le moment le plus fort. Après, finalement, on a la maquette qui arrive, on voit le livre avancer, donc c’est super de le voir finalisé, mais les étapes avant font qu’on ne le découvre pas.

Le second moment fort, c’est quand notre livre est en librairie : le voir à côté d’autres, vérifier où il est placé, si la pile à baissé.

Passez-vous par plusieurs phases émotives lorsque vous écrivez ?

Oui, cela va de pair avec la création. Il faut être certain d’avoir une idée en béton armé avant de commencer, la certitude que l’histoire tient la route.

Et puis, même quand on a cette certitude, il y a des moments où l’on se dit « Non, c’est trop long », « Ça va pas ». Au fur et à mesure, on découvre plein d’embûches qu’il faut surmonter, alors il y a des moments où on se dit finalement « Non, c’était une idée pourrie », et puis on relit et on trouve pas ça si mal, ça fonctionne quand même. Alors on corrige, on trouve des solutions.

On passe d’une phase où on a l’impression que ça ne va pas du tout à une phase où on a l’impression d’avoir écrit LE truc vraiment bien.

On peut aussi être un peu objectif avec son travail, il y a des sources d’inspirations qui font qu’il y a des passages qu’on adore et puis il y a des trucs qu’on trouve un peu plats. Ce sont des moments où il y a des informations à donner, où on ne peut pas forcément transcender le truc donc on laisse ça comme ça.

Est-ce que vous donneriez des conseils à des auteurs qui débutent ?

Oui, pourquoi pas !

Et à ceux qui nous lisent ?

Je pense que les deux grands conseils, c’est le travail et la persévérance. Le talent, on sait qu’on en a une fois qu’on s’est confronté à la dure réalité de l’édition. Mais le talent sans travail et sans persévérance ne sert à rien. Il y a sans doute des métiers qui permettent au talent pur de s’exprimer, mais un écrivain doué, avec une belle plume, n’est rien sans travail. Le roman c’est dix pour cent de talent et quatre-vingt-dix pour cent de travail, de relecture, de documentation, c’est indispensable.

Et puis la persévérance parce que ça marche. Je souhaite à tout le monde que le premier roman soit repéré par toutes les maisons d’édition, mais ce qui est le plus courant c’est de se bagarrer, faut être motivé.

Après j’ai tendance à dire qu’il faut être pragmatique, il faut faire le deuil du premier roman de littérature blanche chez Gallimard pour l’immense majorité des auteurs.

Quand je dis faire son deuil, c’est arriver à se dire « Je veux écrire un roman, je veux être édité, c’est ça mon but. Si j’écris sur le Mexique, qui va éditer cela ? Qui cela va intéresser ? » Alors qu’en écrivant sur sa région, il y aura peut-être des éditeurs et des lecteurs intéressés.

Si on a du talent et des choses à raconter, il faut saisir les opportunités. Ça peut être du régionalisme, de la jeunesse, ça permettra de se faire connaître,

Un mot pour vos lecteurs ?

Allez au bout de vos passions et n’ayez aucun regret.

Le mot de la fin ?

Les contes de fées se produisent aussi, j’en suis l’exemple et je ne suis pas le seul. À ceux qui ont une petite voix en eux qui les poussent à écrire, ne la laissez pas s’éteindre, faut être lucide, écouter les conseils, mais ne pas éteindre la flamme.

Liens utiles :

http://www.michel-bussi.fr/