Bonjour à tous,

En cette rentrée, alors que la chaleur s’éclipse pourquoi ne pas prolonger les vacances ? Du coup, je me suis penché sur le premier tome de la trilogie Les Affligés : Isolation. Il s’agit d’un MIA paru en 2015 par les Éditions Hélène Jacob.

Pour quels lecteurs ?

– Tout public ;

– Amateurs comme inconditionnels de fantasy.

Après une période de prospérité, la République de Dor-Thimlin est plongée dans les temps sombre. À cause des tensions politiques, du climat, mais surtout de l’Affliction, les cinq régions vivent dans la plus grande isolation. Après avoir connu l’Éveil, Narÿe, Observatrice d’Aldal et membre de l’Assemblée des Sages, sait qu’il existe un moyen de guérir cet Affliction et de combattre la perte du Don.

Accompagnée par son fils, ils se mettent en route à la recherche de leurs dix futurs compagnons. Presque tous appartiennent, sans le savoir, à l’une des cinq guildes ancestrales. Ensemble, ils doivent se rendre à Ulemus, la « Ville Interdite », dans une région si désolée que même les dieux l’ont abandonnée.

Pour démarrer cette série, les deux auteurs MIA ont choisi le désert comme atmosphère. Globalement, l’univers est très travaillé, un peu technique, mais bien expliqué et tout à fait cohérent.

Le moins que l’on puisse dire, est que ce premier tome porte très bien son nom. Sans vous dresser le menu des futurs compagnons, tous subissent une forme d’isolation (physique, psychologique, parfois les deux). Ainsi, ce roman consiste à rassembler les brebis égarées pour les rallier à un projet qui les dépassent. Simple sur le papier, mais c’est sans compter le caractère des uns et des autres. Tous les coups seront bons pour que l’équipe des douze puisse se former.

En soi, le panel de personnages est très diversifié. On ressent vraiment la personnalité de chacun. Les noms sont bien choisis et leurs sonorités aident à la mémorisation. Enfin, et il s’agit selon moi d’un énorme point fort : ils apparaissent progressivement. Ce qui laisse le temps au lecteur d’apprendre à les connaître et de se familiariser avec eux au fur et à mesure que le récit l’avance.

La mise en page mérite que l’on s’y arrête. Tous les chapitres sont introduits par un extrait d’archive en italique. Ceci créé une structure enchâssée qui nous apporte davantage de connaissance sur l’univers de la série. Histoire, cadre légal, répartition des castes ou encore le Don et ses détenteurs. Si vous des lacunes subsistent, puisez-y les réponses à vos questions.

« Les Observateurs d’Alcin : bruns aux yeux bleus

Les Guérisseurs e Tolbin : blonds aux yeux gris

Les Manipulateurs de Librin : roux aux yeux noirs

Les Ensorceleurs d’Isandrin : peau foncée, cheveux noirs et yeux… ambrés ? Drôle de teinte… »

« Mais les Manipulateurs… Que sont-ils vraiment ? Je pense que le meilleur terme pour résumer leur nature profonde, est sans aucun doute celui d’opportunistes. »

Le style des auteurs n’est pas en reste. Fluide et très pictural, il permet de se représenter les paysages plus époustouflants les uns que les autres avec une grande facilité. Je vous le garantis, vous ne verrez pas les pages défiler.

Le verdict

« Narÿe se fit la réflexion que l’Éveil lui avait pris bien plus que sa vue. Sa capacité à aimer se vidait, elle aussi de sa substance, largement dépassée par l’obsession de la quête : atteindre Ulemus, trouver la cause de l’Affliction et de la perte du Don, sauver Dor-Thimlin d’une destruction assurée. »

C’est bien simple, hormis les quelques coquilles résiduelles, pour moi ce premier tome ne souffre d’aucune faiblesse technique. Riche en rebondissements, il m’a littéralement happé et me donne envie de percer les mystères en suspens.

En un mot comme en cent : je me ferais bien le reste de la série !

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