Bonjour à tous,

Krappweis Il y a trois semaines, Écrire-un-Roman a été tagué dans un article de Devenir-Écrivain. Rébecca, la propriétaire de ce blog (que je vous invite vivement à aller découvrir), nous a défié au jeu interblog institué par Se Reconnecter : il s’agit, tout simplement, d’écrire trois faits positifs qui ont éclairé la journée, et ce, pendant trois jours d’affilés.

Aussitôt dit, aussitôt fait : Écrire-un-Roman relève le défi et voici, sans plus attendre, les trois événements positifs qui me sont arrivés aujourd’hui, pour cette première journée de participation au défi.

1. J’ai bossé. Eh oui, cela ne sonne pas très joyeux comme ça, mais, en réalité, c’est probablement un des faits les plus positifs de ma journée : non seulement j’ai avancé dans mes révisions, mais j’ai appris des choses passionnantes !

En effet, je n’ai pas étudié une matière ennuyeuse, au contraire, j’ai découvert l’Art du Film (une introduction écrite par David Bordwell et Kristin Thompson et éditée par De Boeck). Ce livre, lecture obligatoire de mon cursus, m’a fait découvrir le style des films : le cadrage, la lumière, les couleurs, la mise au point, la prise de vue… Tout a un sens bien précis et sert à faire passer une émotion, un message. Croyez-moi, je ne peux plus regarder un film sans compter les plans, analyser les touches de couleurs (oh, ses cheveux rouges dans ce décor noir et blanc, du génie !) et sans noter mentalement les techniques de lumière utilisées (ce high-key est idéal pour donner une ambiance sinistre !). Bref, de quoi changer ma façon de regarder les chefs-d’œuvre de mes réalisateurs favoris.

Et tout cela m’a amenée à une réflexion sur l’écriture : ne devrions-nous pas mieux connaître les techniques filmiques pour nous en inspirer dans nos récits ? Décrire la lumière, par exemple, pourrait donner une tout autre dimension à une des scènes de mon roman. Utiliser les techniques de prise de vue d’un film pourrait aider les écrivains à mieux arpenter sa façon de décrire ses scènes. J’en suis persuadée : nous aurions tout à gagner en essayant de transformer ses techniques filmiques en techniques d’écriture correspondantes. Je vous laisse y réfléchir, pour peut-être partager avec nous vos façons de faire afin de rendre compte visuellement d’une scène, et passe sans attendre à la suite de ma journée.

2. J’ai cuisiné. Enfin, j’ai essayé de cuisiner… J’aurais probablement mieux fait de m’abstenir et de manger une pizza surgelée, pour le salut de mon estomac, mais je me suis tout de même bien amusée en mettant la main à la pâte, littéralement. Une fois encore, je vais me permettre une petite analogie à l’écriture, qui touche à la manière dont on procède pour écrire un roman ou un bon petit plat, divisible en trois catégorie :

♦ En suivant la recette à la lettre, avec les bons dosages et temps de cuisson, comme c’est souvent demandé pour la pâtisserie (art de cuisine très précis).

♦ En improvisant: on mélange des ingrédients au fur et à mesure qu’on en découvre dans nos armoires, on épice et on cuit à l’œil et à la langue, on se laisse aller à des expérimentations parfois dignes d’un cours de chimie. On travaille un peu à la façon « wok » : tout dans un plat et on voit ce que ça donne !

♦ Puis enfin, en un savant mélange des deux techniques précédentes. On cherche une recette sur le net, on note, on modifie, on improvise un peu, on épice à notre façon… Bref, on part d’une base solide pour ensuite s’en éloigner et combler les trous.

Nous avons pareil en écriture, sous les termes que vous avez probablement déjà entendus de Jardinier et Architecte, avec le mélange entre-deux innommé. Pour ma part, j’écris comme je cuisine. Pour les romans (les grands plats, les repas avec invités), je fais un plan, des fiches, un synopsis, puis lorsque j’écris je m’en éloigne quelque peu et rajoute certains événements. C’est souvent ainsi que travaillent les écrivains que je connais. Pour les nouvelles (petits plats en rentrant des cours et quand on n’a pas envie de faire les courses), je me contente souvent d’une vague idée de base et laisse divaguer ma plume sur le papier, à son plus grand plaisir.

Et vous, cuisinez-vous comme vous écrivez ? Plutôt pâtisserie, wok ou un mélange des deux ?

3. J’ai regardé quelques épisodes de mes séries fétiches. Un petit plaisir tandis que je mangeais le résultat de mes efforts culinaires de tout à l’heure.

J’ai apprécié le fait de retrouver les personnages récurrents, que j’ai l’impression de connaître comme des membres de ma famille. Regarder des séries, comme des films, est non seulement un divertissement des plus reposants, mais aussi une bonne façon de trouver l’inspiration. Outre le point de vue stylistique dont je vous ai déjà parlé, il y a les thèmes, les personnages, les histoires… Tout ce qu’on retrouve sur l’écran et qui peut faire naître en nous de nouvelles idées (sans tomber dans le plagiat, bien entendu). Ainsi, en regardant Merlin aujourd’hui, j’ai eu à la fois des idées pour un futur projet fantastique, mais aussi une nouvelle vision d’un de mes personnages dans un projet en cours : pourquoi ne pas ajouter un peu de Gwaine (le courageux rebelle, toujours à traîner dans les tavernes) dans mon rebelle à moi ? Ainsi, mon pauvre personnage est devenu alcoolique malgré lui ;).

Et vous, est-ce que vous vous inspirez de vos séries et films préférés dans vos écrits ? Dites-m’en plus !

Ainsi s’achève le récit de ma journée (plus long que prévu, je ne pensais pas vous parler d’écriture à l’origine… oups !), et je vais donc dès maintenant nommer les blogs que je défie à mon tour :

2 girls, 1 magraichinger

Le Blog de la Ségaline

Destination Futur

 

 

crédits photos: Krappweis et  Raichinger