*** article invité : Bienvenue à Pauline Perrier ! ***

Si vous vous êtes déjà retrouvé bloqué devant votre feuille ou votre clavier, incapable d’écrire quoi que ce soit, alors vous avez expérimenté l’angoisse de la page blanche. Il s’agit d’un blocage auquel peuvent être confrontés les artistes au cours de leur carrière, qu’ils soient anonymes ou mondialement connus. Les écrivains y sont particulièrement sujets. Moi-même, j’ai traversé une phase de blocage en écrivant mon premier roman. La bonne nouvelle, c’est qu’en appliquant quelques conseils très simples, on peut surmonter ce blocage et venir à bout de notre projet !

Pourquoi développe-t-on le syndrome de la page blanche ?

Parce que l’on veut trop bien faire, tout simplement ! C’est un blocage propre aux perfectionnistes, aux anxieux, à ceux qui mettent toujours la barre trop haut. Nombreux sont les auteurs qui espèrent pondre un best-seller du premier coup et qui se mettent beaucoup de pression au moment de commencer leur roman. Et je ne parle pas de ceux qui ont tout simplement peur d’échouer, de ne pas réussir à aller au bout ou que d’autres pensent que leur texte est nul… Toutes ces craintes conduisent au syndrome de la page blanche.

Astuce 1 : Lâcher prise

Nous, les auteurs, nous avons le sens du détail et le souci de la perfection. Nous voudrions que tout soit parfait du premier coup, nous pouvons passer des heures à chercher la tournure de phrase parfaite et à choisir l’adjectif adéquat. Or, pour surmonter le syndrome de la page blanche, il faut accepter que tout ne soit pas parfait. Du moins, pas du premier coup. Alors oui, peut-être que votre premier jet sera un peu « nul » d’un point de vue littéraire. Mais il faut le voir comme un brouillon, une base que vous pourrez retravailler à l’envi jusqu’à obtenir un bon texte. L’écriture est un travail de longue haleine. Le plus difficile, c’est de se lancer ! Le premier pas est toujours le plus dur, mais une fois qu’on l’a fait, les autres suivent.

Astuce 2 : Se faire plaisir

Pourquoi écrivez-vous ? Que ce soit pour laisser une trace, pour témoigner ou encore pour s’évader, nous avons tous une motivation qui nous pousse à écrire. Ne pensez pas à vous faire publier si vous n’avez pas encore écrit une ligne. Commencez d’abord par vous recentrer sur cette motivation initiale et laissez-la vous porter. Faites-vous plaisir et, surtout, osez ! On s’en fiche de ce que penserait le voisin, votre partenaire ou encore la boulangère en lisant votre roman. Défaites-vous de ces appréhensions, de la peur du regard des autres ou de ne pas être assez bon pour vous faire publier un jour. Ne pensez qu’à ce que méritent vos personnages et votre histoire : laissez libre cours à votre imagination. Même si l’écriture peut s’avérer éprouvante, il faut que vous preniez du plaisir dans ce travail !

Astuce 3 : Lire beaucoup

Je suis convaincue que l’on ne peut pas être un bon auteur si l’on n’est pas un bon lecteur. L’imaginaire doit être nourri ! Qui plus est, la lecture enrichit le vocabulaire et nous permet de cerner ce qui nous plaît, ou non, comme style d’écriture. Enfin, c’est un excellent moyen de voir l’articulation pertinente d’une histoire, et de s’en inspirer pour l’enchaînement des péripéties de nos propres personnages. Si vous bloquez en écrivant votre roman, dévorez donc des livres jusqu’à ce que l’inspiration vous revienne !

Astuce 4 : Faire des listes et prendre un maximum de notes

Le syndrome de la page blanche peut être tout simplement le signe que vous n’avez pas suffisamment préparé l’articulation des différentes étapes de votre roman. En effet, beaucoup d’auteurs se lancent de but en blanc dans l’écriture de leur texte. Ils ont une idée et ils foncent sans trop savoir où ils vont et le sort qu’ils réservent à leurs personnages. Or, cela n’a rien d’étonnant à ce qu’ils soient victimes d’un blocage ! Quand on ne sait pas où l’on va, il est logique que l’on se perde… Prenez donc un moment pour noter vos idées sur un brouillon, puis pour les assembler entre elles. Faites des schémas, des listes, des fiches… Tout ce qui vous aide à vous organiser. Ce sera votre feuille de route pour arriver à la fin de votre ouvrage. Ainsi, vous ne serez plus jamais perdu et vous ne vous demanderez plus comment amorcer une nouvelle scène.

Astuce 5 : Ecrivez sur un autre sujet

Il serait dommage d’abandonner l’écriture à cause du syndrome de la page blanche. Tout blocage a vocation à être débloqué. Si vous n’arrivez plus à travailler sur votre roman, ce n’est pas grave. Rien ne sert de vous acharner, vous n’en sortirez qu’encore plus frustré, comme je le raconte dans cet article. Faites un exercice d’écriture. Choisissez un objet et inventez-lui une toute nouvelle utilisation. Asseyez-vous à la terrasse d’un café et imaginez la vie des personnes autour de vous. Ecrivez des dialogues entre ces inconnus, décidez de leur avenir sur papier… Non seulement le fait d’écrire quelque chose de nouveau, de vous aérer l’esprit alors que seule votre histoire l’accapare depuis des mois, est très stimulant, mais en plus cela vous permet de remarquer que vous êtes encore capable d’écrire. Cela vous redonnera confiance en vous et pourra vous remotiver à écrire votre roman.

 

En somme, le syndrome de la page blanche peut toucher n’importe qui. Ce n’est pas grave, ce qui compte c’est de ne pas s’acharner et de chercher l’origine de cette angoisse. Avec ces 5 astuces, vous devriez rapidement vous remettre à écrire !